Cette phrase, tirée de la correspondance de Chantal Cutajar et Corinne Lepage, adressée au premier ministre français, François Bayrou au sujet de l’intention du gouvernement à autoriser à nouveau la vente des pesticides interdits, rappelle la responsabilité des autorités à veiller sur la santé publique à l’aide des initiatives préventives garantissant la stabilité sanitaire du grand public.
Dans de nombreux pays, le constat amer est que les autorités sont plus aptes à enquêter sur les conséquences qu’à s’attaquer aux causes connues qui provoquent ces conséquences. Ces deux femmes qui luttent non seulement contre la vente, mais également contre l’usage des pesticides chimiques, ont révélé dans cette correspondance que les cas de cancers liés à l’environnement se multiplient en France et que le cadmium contamine l’alimentation.
Telle est la triste réalité dont fait face la France. Malgré cela, il vise à autoriser à nouveau cette vente. Soit on est pour la santé publique, soit on ne l’est pas, soulignent ces femmes.
Malheureusement, cette réalité n’est pas qu’en France. Le Congo en souffre aussi. Alors que pour le cas de la France on parle d’autoriser à nouveau, pour le Congo, la lutte est celle d’interdire cette vente. Ces produits de synthèse importés sont vendus dans des supermarchés et autres boutiques des coins de rues.
Aucune politique préventive de santé publique n’interpelle sur ça. On attend qu’une vague d’épidémies puisse surgir avant d’enquêter sur les conséquences. la question qu’on se pose est celle de savoir qui fait passer ces produits et qui s’en charge de les recevoir ?
Des experts ont démontré que 80% des légumes en provenance de Mbanza Ngungu, une ville de la province du Kongo central, sont contaminés par les pesticides chimiques. Nous consommons donc en majorité des produits agricoles de très mauvaise qualité. Ce qui représente un danger pour la santé publique.
Que fait le gouvernement ?
Dans cette correspondance, il est écrit : « l’exposition invisible aux produits toxiques est une bombe sanitaire à retardement. Ne pas agir aujourd’hui, c’est être coupable demain ». Et d’ajouter : « Nous appelons toutes celles et ceux qui croient à une politique de responsabilité, de cohérence et de protection à se mobiliser avec nous », ont-elles écrit dans leur correspondance.
Il est donc crucial de veiller sur la santé de tous, car « la santé n’a pas de prix », dit-on. Sensibiliser aujourd’hui sur les conséquences néfastes de l’utilisation des pesticides peut garantir une longue survie à plusieurs. Ciblons les causes et condamnons-les !
Medy Lapatsh