Causée par l’insécurité qui sévit dans la commune rurale de Mangina dans le territoire de Beni, cette flambée des prix des denrées alimentaires de première nécessité continue à préoccuper la population de cette partie du pays qui ne cesse de se plaindre au jour le jour sur cette situation.
Selon Esther Masika, vendeuse de banane plantain, le prix de cet aliment couramment consommé dans la ville de Beni a doublé. Un régime qui se vendait il y a trois semaines à 10.000 FC se négocie actuellement entre 20.000, 30.000 voire 35000 FC.
Auprès des vendeurs détaillants, une main de banane plantain coûte actuellement entre 3000 FC et 3500 FC, contre 1500 Francs il y a quelques semaines. L’insécurité à Mangina et ses environs est donc à la base de cette situation. « Le prix a actuellement haussé à cause de la rareté des gros michelets [Ndlr: banane plantain de grosse taille]. Tout est dû à l’insécurité qui sévit où nous nous ravitaillons », a-t-elle dit. Avant d’ajouter, « actuellement, presque plus rien ne nous parvient ».
En effet, cette situation s’est étendue sur quelques variétés de légumes, notamment les épinards et aubergines qui connaissent également une augmentation du prix sur le marché.
Un paquet d’épinards qui coûtait 2000 FC est vendu actuellement à 5000 FC. Celui d’aubergines coûte 1500 FC, il y a trois semaines encore, il se vendait pourtant à 500 FC.
Ainsi, pour remédier à cette situation, des mesures fortes doivent être prises par le gouvernement par la sécurisation du territoire de Beni et de l’ensemble de la province du Nord-Kivu. Ce qui permettra l’acheminement des denrées alimentaires des lieux de production vers les centres de transformation et/ou de consommation.
Stéphane Mampuya