Le 15 juin de chaque année, l’humanité entière célèbre la journée mondiale contre la faim. Actuellement, de nombreuses régions à travers le monde font face à la crise alimentaire où l’accès à l’alimentation de base est difficile.
En perspective de cette journée, la rédaction d’agriboost.info s’est fait plaisir de présenter quelques différents produits vivriers très prisés sur le marché, cultivés en RDC, répartis selon leurs catégories.
Dans la catégorie des céréales, le maïs est la principale céréale produite en République démocratique du Congo, constitue la principale culture pour 40% des ménages, devant le manioc, 17 % et le riz 10%.
Les conditions agro-climatiques de la RDC sont favorables à la production du maïs et pourraient permettre au pays non seulement d’être auto-suffisant (éliminant les importations), mais encore de se positionner, après réhabilitation des infrastructures de transport et avec un accès satisfaisant aux semences de qualité et aux intrants, comme le grenier à céréales de la sous-région.
Le riz est la deuxième céréale produite au niveau national, et considéré comme une culture d’avenir, car sa consommation nationale est évaluée à 7 kg de riz blanc/personne/an. Sa production est caractérisée par des faibles rendements (0,7 tonne/ha), en raison de contraintes diverses, comme l’utilisation de semences de qualité médiocre, le non-respect du calendrier agricole, les maladies fongiques et les insectes.
Dans la catégorie des tubercules, le manioc constitue la principale culture vivrière à Kinshasa, supplantant l’igname, tubercule doux longtemps consommée par les anciens. Cette plante permet à des milliers d’individus de subvenir à leurs besoins vitaux.
Toujours dans la même catégorie, on trouve également la patate douce qui est l’une des plantes à tubercules les plus importantes en RDC après le manioc. Elle est cultivée presque dans toutes les provinces du pays et à n’importe quelle période à cause de sa grande plasticité. Elle résiste contre la sécheresse, protège bien le sol contre les érosions et peut même être cultivée sur des sols moins fertiles.
Dans le rang des oléagineux, nous retrouvons les arachides, cultivés par plusieurs paysans pour des raisons de commercialisation dans les grands centres urbains comme Kinshasa, Matadi, Kisangani, etc.
L’arrosage régulier, le sarclage et le désherbage sont les principes adaptés à la culture pour s’attendre à un bon rendement.
Outre l’arachnide, il y a aussi l’huile de palme. La RDC était le deuxième pays exportateur de l’huile de palme au monde, après la Malaisie il y a de cela une décennie. Aujourd’hui, le pays importe près de cinquante mille tonnes d’huile de palme chaque année. Une situation qui fait échapper des capitaux nécessaires dont le pays a besoin pour se développer.
Avec une production annuelle de 300.000 tonnes d’huile de palme face à un besoin estimé à plus de 400.000 tonnes, la production locale de l’huile de palme en République démocratique du Congo n’est pas assez grande pour couvrir tous les besoins.
Ensuite, dans le rang des légumineuses, le Niebe ou « mbuengi » en lingala, est l’un des légumineuses dont la culture se fait dans plusieurs coins de la République. Selon les ingénieurs agronomes, la bonne production de cette culture dépend de l’entretien des champs méconnus par bon nombre de paysans.
Cependant, avec près de 80 millions d’hectares de terres arables, 40 millions de terres irrigables, dont 1% seulement cultivé, l’agriculture paysanne occupe 70% de la population active. Sa végétation peut supporter un élevage d’environ 40 millions de têtes de gros bétail et sa densité halieutique est estimée à 700 000 tonnes de poissons par an.
Avec cette potentialité, la RDC est capable de nourrir environ 2 milliards de personnes au monde, et d’améliorer la sécurité alimentaire et les standards nutritionnels de sa population. Malheureusement, le pays a encore recours aux importations pour chercher à couvrir le déficit alimentaire.
Juguler, sinon éliminer le déficit alimentaire constitue donc un des défis que le nouveau gouvernement est appelé à relever.
Stéphane Mampuya