Le Botswana, pays connu pour ses vastes étendues de pâturages et sa tradition d’élevage, est à un tournant décisif pour son secteur bovin. En réponse aux nouvelles réglementations européennes qui interdisent l’importation de produits liés à la déforestation, le Botswana s’engage dans une série de réformes cruciales. À partir de 2024, pour continuer à exporter sa viande vers l’Union Européenne, le pays doit garantir que sa production ne contribue en aucune manière à la déforestation illégale.
Cela représente un défi de taille, car les standards de l’UE en matière de traçabilité sont stricts. Chaque produit destiné à l’exportation devra être soigneusement vérifié, pour s’assurer qu’aucun arbre n’a été abattu illégalement dans la chaîne de production. Pour ce faire, le gouvernement botswanais, en collaboration avec des acteurs privés, met en place de nouveaux systèmes de traçabilité et de certification. Ces mesures viseront à prouver que la viande exportée provient de pratiques agricoles responsables, respectueuses de l’environnement.
Cependant, ces nouvelles règles ne sont pas seulement une contrainte. Elles sont également l’occasion pour le Botswana de se réinventer. En modernisant son secteur de l’élevage pour le rendre plus durable, le pays ne se contente pas de se conformer aux attentes européennes. Il renforce aussi la compétitivité de ses produits sur le marché mondial. Les consommateurs sont de plus en plus conscients des enjeux environnementaux, et cette réorientation vers des pratiques durables permet à la viande du Botswana de se positionner comme un produit premium.
L’objectif est d’allier rentabilité économique et respect de l’environnement. À terme, ces efforts devraient permettre au Botswana de maintenir ses exportations, tout en réduisant son empreinte écologique et en renforçant son image d’acteur responsable sur la scène internationale. C’est ainsi qu’au Botswana, l’élevage de bovins entre dans une nouvelle ère, une ère de durabilité et de croissance harmonieuse.
Grâce-Léonie MUKALA