Arsylle UMBA , ingénieure agronome et directrice générale de Biotope Drc, a accordé une interview à la rédaction d’Agriboost.info pour parler de sa structure et de son activité de production agricole.
Agriboost : Pouvez-vous nous parler de Biotope Drc ?
ARSYLLE UMBA (A.U) : Biotope Drc est une entreprise agroalimentaire et environnementale qui effectue l’achat, la production et la transformation des produits agricoles locaux.
Agriboost : Quels produits avez-vous déjà transformés jusqu’ici ?
A.U : Nous avons de produits transformés tels que le café, l’or du Kongo, le curcuma et le gingembre en poudre, le jus au gingembre et curcuma zigura, le piment en poudre et etc.
Agriboost : Investir dans le café en RDC, c’est quand-même oser, vous ne trouvez pas ?
A U : Effectivement, mais je n’ai pas eu les regards qu’à l’interne, j’ai aussi considéré sa demande au niveau mondial, le potentiel de rentabilité, les impacts sociaux et environnementaux positifs, l’épanouissement des producteurs locaux, la diversification du portefeuille.
Agriboost : Quel est l’apport de votre initiative pour l’avenir de l’agriculture et de l’économie en République Démocratique du Congo ?
A.U : j’aimerai juste vous parler de mes initiatives modernes à travers l’agriculture telles que l’utilisation de technologies innovantes, la formation des agriculteurs, l’accès aux marchés et le développement des infrastructures, qui peuvent jouer un rôle crucial dans l’amélioration de l’efficacité, de la productivité et de la durabilité du secteur agricole en République Démocratique du Congo. Cela pourrait stimuler la croissance économique, créer des emplois, réduire la pauvreté et renforcer la sécurité alimentaire dans le pays.
Agriboost : Entre l’acquisition des sémences, la plantation, la récolte et l’achéminement de vos produits, particulièrement le café, quelle est la phase la plus difficile ?
A U : Chaque étape comporte ses propres défis. La difficulté pour la récolte par exemple se situe au niveau de la main-d’œuvre. Elle est tellement limitée, au point que nous avons du mal à trouver des travailleurs qualifiés pour la ceuillette. Le manque d’infrastructures aussi pour acheminer rapidement la récolte vers les stations de traitement nous pose beaucoup de problème.
Agriboost : En tant qu’ingénieur agronome, que proposez-vous pour améliorer le secteur agricole en RDC ?
A.U : Pour améliorer ce secteur, des investissements dans les infrastructures rurales, la formation des agriculteurs, l’accès aux financements, et la promotion des pratiques agricoles durables pourraient être des pistes à explorer. Raison pour laquelle j’organise souvent de séries de formations professionnelles et techniques afin d’outiller les producteurs locaux à des informations pratiques et renouvelables.
Agriboost : Quelle quantité produisez-vous en une année par exemple ?
A.U : Nous produisons 4,8 à 7,2 tonnes de café vert par an. Cette production est répartie sur plusieurs périodes de récolte tout au long de l’année, en fonction de la région de culture et de la demande au niveau du marché.
Agriboost : Quel est le mode de distribution de vos produits ?
A U : Actuellement, nous travaillons avec des vendeurs ambulants, des boutiques locales, des restaurants et le supermarché metromart.
Agriboost : Un dernier mot ?
A U : Le secteur agricole en RDC a un grand potentiel, mais il souffre également de déficits tels que l’insuffisance d’infrastructures, le manque d’accès aux marchés, et le faible usage de technologies agricoles modernes. Des efforts doivent être déployés tant au niveau du gouvernement que des investisseurs afin de gravir nos montagnes.
Interview réalisée par Linda Imbanda