Lors de l’interview accordée à la rédaction d’Agriboost après la première édition de la campagne dénommée « Respecte-moi », organisée par le réseau des journalistes pour la promotion des droits de la femme (RJPF), la coordinatrice de ce réseau, connue sous le pseudonyme de Molobeli ya Basi, a fait le point sur le contenu du message à transférer aux femmes paysannes pour réduire l’ampleur des stéréotypes qui pèsent sur elles. Maguy Mbuku a également évoqué les manigances des autres pour déconstruire les rôles imposés dans la société.
« Pour sensibiliser efficacement les communautés rurales sur les stéréotypes, le RJPF a prévu certains messages, notamment ceux qui doivent être simples, accessibles et adaptés à la langue et à la réalité locale, tout en étant porteur du changement », a-t-elle dit.
Parmi ces messages simples, accessibles et très adaptés, Maguy Mbuku a fait mention des messages de valorisation de la femme rurale.
A en croire ses dires, la femme paysanne est aussi une cheffe et une actrice du développement. Elle ne doit pas être vue comme une moindre créature, simplement parce qu’elle travaille la terre.
Pour la coordonnatrice du RJFP, la cuisine n’est pas le seul destin d’une femme. Les femmes ont aussi droit à l’école et aux rêves. Ce qu’un homme peut faire, une femme peut également le faire.
« Une femme qui travaille la terre est une femme de valeur. Elle n’est pas la moindre. Travailler la terre, c’est un exercice qui exige de l’intelligence », a-t-elle insisté avant d’ajouter : « lorsque la femme travaille, la communauté grandit parce que c’est la femme qui nous nourrit ».
Bien auparavant dans son mot d’ouverture, Maguy Mbuku a souligné que l’objectif poursuivi en organisant ces assises est d’éveiller les consciences, outiller les journalistes et mobiliser la société civile pour arriver à mieux régler le problème des stéréotypes qui gangrènent notre société.
Medy Lapatsh