Avec l’appui technique et financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Ministère du Genre, Famille et Enfant de la République démocratique du Congo va bientôt se doter d’une Stratégie nationale d’autonomisation économique des femmes dans le secteur agricole (SNAEFSA).
Cette stratégie constitue un outil important devant permettre au Gouvernement de la RDC de mettre en place des programmes et des politiques susceptibles de promouvoir durablement et efficacement les femmes dans le secteur agricole. Elle sera validée par des experts et parties prenantes à l’issue d’un atelier de trois jours ouvert ce lundi 19 juin 2023 à Kinshasa.
Cette stratégie SNAEFSA vise à élaborer, diriger et coordonner des actions devant permettre d’impulser les changements positifs en matière d’autonomisation économique et d’améliorer les conditions de vie des femmes œuvrant dans le secteur agricole en RDC. D’autant plus que, les femmes qui représentent plus de la moitié de la population du pays et qui sont largement impliquées dans les systèmes agroalimentaires, sont confrontées à des défis divers qui entravent leur possibilité de bénéficier à part égale des droits, leur autonomisation économique et sociale, ainsi que leur capacité à contribuer pleinement au développement du pays.
En effet, 85 % de femmes en RDC sont engagées dans le secteur agricole. Elles sont productrices agricoles, gestionnaires d’exploitation, transformatrices, commerçantes, salariées, entrepreneuses et leaders communautaires. Elles jouent des rôles non-négligeables dans les chaînes de valeur agroalimentaires ainsi que dans la gestion de la biodiversité et des ressources naturelles, telles que la terre et l’eau.
Fort malheureusement, elles font face à des obstacles importants qui restreignent leur pleine et entière participation à l’agriculture, limitant ainsi leur autonomisation économique. Les disparités entre les genres dans l’alimentation et l’agriculture en RDC sont très marquées.
Par conséquent, le secteur agricole congolais emploie plus de deux tiers des femmes mais leur production et productivité reste limitée, estimée respectivement à 18 % et 11 % inférieures à celles des hommes.
Les obstacles qui limitent la production agricole comprennent entre autres l’accès limité aux terres, aux intrants agricoles, aux financements, à l’information, à la formation, aux technologies et aux marchés, ainsi que la charge de travail non-rémunéré et la discrimination de genre.
Le Probe