Dans le cadre de la débrouillardise, les jeunes et vieux du village N’siala dans le secteur de Gombe Matadi, territoire de Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo central trouvent leur suivi au quotidien, grâce à la commercialisation des braises ou charbon de bois. Car, selon eux, elle est une activité très rentable dans cette contrée du pays.
Pour ce faire, Mbemba Tuawao, l’un des exploitants et commerçants des braises, a expliqué les différents procédés qui commencent par l’achat de l’arbre ou des arbres, suivi de la coupe de l’arbre, le morcellement, avant l’introduction des bois dans le four pour la transformation en braises 2 à 3 jour après.
Du point de vue origine, les braises peuvent être fabriquées à partir du bois tiré de la forêt et de la savane. Par ailleurs, en terme de qualité, ce sont les braises du bois tiré de la savane qui est plus durable et rentable.
Sur le marché, un sac de braises de bois de la savane se vend actuellement à 25.000 FC et celles de la forêt à 23.000 FC.
La fabrication des braises se fait à n’importe quelle saison. Les premiers clients sont entre autres les passagers en provenance de Kinshasa, et même des villages de Lukengo, Nzundu, Tumba ou encore N’kamba qui s’approvisionnent en cette denrée.
Par ailleurs, le revers de la médaille dans cette activité est quelle contribue à la déforestation et à la dégradation des forêts ainsi qu’au réchauffement climatique. La promotion de l’utilisation d’autres sources d’énergie comme l’hydroélectricité ou le gaz du pétrole liquéfié (GPL) lutterait contre cette pratique, à défaut d’utiliser les foyers améliorés qui consomment moins de charbon de bois.
Stéphane Mampuya