Les produits alimentaires issus de l’agro transformation congolaise, sont de plus en plus présents sur le marché en RDC . Dans les alimentations, boutiques et maisons des expatriés ou des exfiltrés, ces produits commencent petit à petit à partager les mêmes rayons que tous les autres produits alimentaires importés.
Malgré cette présence observée de ces denrées comestibles made in Congo, plusieurs kinois, préfèrent consommer les importés que les produits locaux, pourtant nutritifs. Votre média Agriboost.info, a fait le tour de quelques super marchés Kinois, pour s’informer au près de la clientèle, sur cette tendance de choix, porté vers les importés.
Le premier client rencontré dans les rayons de l’alimentation indoupakistanais Newlys, Rémy Puati a évoqué la quasi ingorance des produits alimentaires congolais par les kinois “ la plupart des produits que nous achetons dans les alimentations, nous voyons leurs publicités passer à la télé. C’est la manière dont ces entreprises présentent et louent leurs articles qui rassure la clientèle sur la qualité. Or, Je n’ai jamais vus un yaourt ou un lait fait par le congolais être diffusé sur nos écrans, ils font tout en cachette et c’est tout à fait normal que cela soit méconnu du public” a déclaré ce client.
A quelques rayons de cet intervenant, M. Suzanne Césarine effectuant les mêmes courses dans cet établissement, a confié qu’elle prend souvent des légumes dans son panier, sachant que ces derniers sont livrés par les agriculteurs congolais. “ Quand je fais mes courses, je privilégie souvent les fruits et légumes comme les carotte, tomate, persil, mynthe” a t-elle confiée.
En ce qui concerne les produits issus de la transformation agrocongolaise, cette mère de famille dit ne pas en trouver sur les rayons “ Je n’en trouve malheureusement pas, la plupart de fois, pour mes enfants, je prends des chocolats, chips et bonbons importés parcequ’ils sont disponibles” ajoute t-elle
Elle a par ailleurs, avancé la question de la présentation des produits alimentaires congolais, qui pour elle est source de doutes et de l’inattention de la population “ Le problème avec la plupart des produits ici au Congo, c’est la présentation et de la conservation. Bien qu’on sait qu’ils sont bio, mais l’ensachage ne nous tente pas. Et pourtant ce qui vient de l’étranger, au premier regard, ça capte le client mais le contenu n’est pas toujours à la hauteur. Nous sommes donc tiré de deux côtés et le choix est clair”, a t-elle déploré.
Le superviseur de cette extension de Newlys, Gaël Ntumba a bien signalé la présence d’un bon nombre des denrées de la marque congolaise, mais celui-ci, autant que les autres, a déploré l’empaquetage des produits.
Il a donc suggéré aux entrepreneurs agroalimentaires de la RDC, de tenir compte de ce côté fondamental du marketing. “ La présentation est essentielle dans le domaine du marketing, chose que malheureusement la plupart des entrepreneurs de notre pays ne tiennent pas compte. Il nous arrive de connaître l’origine d’un produit juste après l’avoir consommé, mais au préalable, c’est l’extérieur qui attire, a- t-il concédé.
A Kin-marché, un jeune homme, David Kingson. M, révèle radicalement sa méfiance des produits issus du terroir congolais.
“ Je ne préfère pas acheter les produits congolais quand je fais mes courses dans les alimentations, parce qu’en termes de qualité, nous ne sommes pas à la hauteur. Je suis plusieurs fois tombés sur des emballages troués, les produits périmés avec une date d’expiration qui est encore dans le délais, des jus qui perdent à la longue leur originalité, et tout ça me fait beaucoup réfléchir sur ma santé” a t-il confié
Pour lui, orienter son choix vers les comestibles étrangers est une manière de sécuriser sa santé.
L’ingénieur agronome Olivier Kabamba, rencontré dans l’alimentation Congolaise Grâce Market, a pour sa part, condamné les autorités congolais. Il considère que, ces derniers n’ont pas une politique qui fait la promotion de l’entrepreneuriat en RDC. “ L’entrepreneuriat congolais n’est pas conquérant parceque simplement le gouvernement n’a pas une politique d’encourager les gens qui sont dans ce secteur. On ne peut pas conquerencier avec les opérateurs d’un secteur dont les autorités de ce pays subventionnent régulièrement. l’Agriculture, la transformation, l’entrepreneuriat en général est subventionné sous d’autres cieux, alors qu’au Congo, chacun essaie de faire selon ses moyens. Ce qui est plus dommage, cette population abandonnée par ses gouvernants est exigente entre elle, au lieu de se soutenir mutuellement.
A son avis, les congolais, comme des orphelins abandonnés à leur triste sort, devaient se soutenir mutuellement, en commençant par consommer ce qui est produit par leurs frères. Il a en outre, proposé au gouvernement d’accompagner les acteurs du secteur agroalimentaire et de booster les banques, qui, à leur tour, donneront du crédit aux entrepreneurs.
Linda Imbanda