Le déplacement massif de la population du secteur de Bapere dans le territoire de Lubero dans le Nord-Kivu vers d’autres villages, a occasionné une précarité de vie dans ce coin du pays, avec comme conséquences entre autres, une majoration de prix des denrées alimentaires sur le marché de Mangurejipa.
Cette situation est dûe à l’abandon des activités agricoles par les habitants des plusieurs contrées qui ravitaillent le marché de Mangurejipa en produits de première nécessité, à la suite de l’intensification des attaques des rebelles du M23 dans ces villages.
Expliquant ce problème, le président de la société civile locale, Samuel Kagheni, souligne que le prix d’une quantité des cossettes de manioc de 5 000 francs congolais est actuellement passé à 10 000 FC.
« Après les affres de la guerre, toutes les activités dans certaines agglomérations sont paralysées. L’extraction des minerais est parmi les grandes activités qui alimentent le secteur de Bapere. Les gens n’extraient plus des minerais, parce qu’ils ont peur. Il y a aussi l’agriculture. Les gens ne partent plus au champ. La quantité des cossettes de manioc, qui pouvait se négocier à 5 000 francs congolais, aujourd’hui c’est 10 000 FC », a-t-il indiqué.
Face à cette situation difficile caractérisée par la cherté de vie et le manque d’activités génératrices de revenus, Samuel Kagheni et les habitants du secteur de Bapere lancent un cris d’alarme aux autorités étatiques de venir en aide à tous ces déplacés dont beaucoup d’entre eux vivent actuellement dans la ville de Butembo mais aussi rétablir la paix dans ces contrées.
Stéphane Mampuya