Après un vote unanime du Sénat, le Congrès mexicain a adopté mercredi une modification majeure de la Loi générale sur la faune sauvage, mettant fin à l’exploitation des cétacés dans les spectacles ou leur utilisation dans l’alimentation. La question essentielle est celle de savoir si cette mesure ne va pas clouer le secteur touristique du pays.
Cette réforme législative interdit désormais toute reproduction, capture ou détention de dauphins, orques, marsouins et autres cétacés à des fins commerciales ou récréatives. Seules les initiatives scientifiques de conservation pourront déroger à cette règle stricte.

Selon les autorités, environ 350 cétacés vivent actuellement en captivité sur le territoire mexicain, principalement dans des delphinariums. La nouvelle législation prévoit leur transfert progressif vers des enclos marins, dans le but de leur offrir un environnement plus proche de leur habitat naturel. « Cette réforme reflète notre engagement envers le respect du vivant et l’éthique environnementale », a déclaré María Guadalupe Chávez, députée écologiste à l’origine du projet de loi.
Par cette décision, le Mexique devient ainsi l’un des rares pays au monde à interdire aussi largement l’utilisation des cétacés à des fins de divertissement. Cette décision s’inscrit dans une série de mesures plus larges : la ville de Mexico a récemment interdit la corrida avec mise à mort, et plusieurs États travaillent à renforcer les lois de protection animale.
Quel risque courir ?
Le tourisme au Mexique est bien plus qu’un simple secteur économique : c’est un pilier culturel, social et environnemental du pays.
Le tourisme a représenté 7,1 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2021, ce qui en fait l’un des moteurs majeurs de l’économie mexicaine ; plus de 5 millions d’emplois directs et indirects générés dans l’hôtellerie, la restauration, les transports, l’artisanat, etc.. Le Mexique figure parmi les 10 premières destinations mondiales en nombre de visiteurs internationaux.

Il faut donc dire que parmi ces sites touristiques qui favorisent la stabilité économique et donnent des emplois aux citoyens mexicains, figurent les sites à Dauphin qui attirent des touristes de tous les coins du monde. Est-ce une bonne idée d’arrêter avec leurs spectacles ? Le débat reste ouvert.
Medy LAPATSH

