La malbouffe se définit comme un ensemble d’aliments dont l’excès de richesse ou les conditions de production nuisent à la qualité et à la sécurité alimentaire. Elle s’observe chez un individu qui souvent concentre son alimentation sur des produits transformés ou ultra transformés, et met de moins en moins son organisme en contact avec des produits frais.
80% de réactions dans le forum ont révélées que la malbouffe est un enjeu sanitaire, environnemental et social majeur, auquel il faut très vite s’attaquer pour assurer la santé et le bien-être de tous, car elle expose sensiblement les populations à des risques très élevés d’obésité, de diabète de type 2, à la mal croissance, aux maladies cardiovasculaires et au surpoids.
Plus grave encore, la malbouffe peut également porter préjudice à la santé mentale en favorisant des maladies comme l’anxiété, la dépression, l’Alzheimer ainsi qu’une dépendance semblable à la drogue.
Lors de ce débat hebdomadaire sur la plateforme en ligne, quelques intervenants ont laissé croire que ce phénomène est en réalité un choix qui tire premièrement sa source des parents qui, en cédant aux caprices de leurs enfants, ne sont plus en mesure de leur inculquer une habitude alimentaire saine. En outre, la gourmandise et le stress permanents en sont aussi la cause.
Par ailleurs, la tendance actuelle de vouloir à tout prix privilégier les produits alimentaires artificiels commercialisés par des étrangers à la place des légumes ou des viandes fraîches cultivés dans les champs révèlent un sérieux problème d’aliénation culturelle dû au complexe d’infériorité que développe la génération africaine actuelle.
Les solutions proposées à la suite de ce Forum pour réduire ou éradiquer la malbouffe sont les suivantes ; les parents doivent apprendre aux enfants la consommation des produits de champs et des produits locaux, tout en sélectionnant ce qui ne contient pas des organismes génétiquement modifiés (OGM), la préparation des aliments avec des ingrédients frais ainsi que la planification du menu pour éviter les décisions à la hâte, limiter la consommation des aliments riches en sucre, en graisse saturée et en additifs. Pour ceux qui ont atteint le stade de la dépendance, une cure de désintoxication s’avère indispensable afin de désaccoutumer le cerveau et de créer de nouvelles habitudes alimentaires.
La malbouffe est une réalité qui se présente actuellement comme un problème majeur de santé publique à l’échelle mondiale et particulièrement en République Démocratique du Congo.
Linda Imbanda