Les dernières pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de Kinshasa ont causé d’énormes dégâts matériels et même en vies humaines. Les inondations dans plusieurs quartiers de la ville ont causé entre autres l’impraticabilité des routes ainsi que la destruction des plantations de certains sites maraîchers à proximité des rivières et du majestueux fleuve Congo.
C’est le cas de la riziculture de Masina Rail 1, un site maraîcher dont les exploitants ont enregistré de nombreuses pertes au passage des eaux des pluies associées à celles du fleuve.
Pendant la visite guidée de nos reporters sur le terrain, ils ont constaté que la majorité des agriculteurs étaient en pleine période de semaille de certains produits comme les feuilles de patates et les pointes noires qui, normalement, devraient être en phase de récolte.
Cela s’explique par le fait que les eaux ont stagnées dans ces plantations pendant environ 2 mois, paralysant ainsi le travail de ces jardiniers. Cette montée des eaux du fleuve sur ce site n’a pas seulement freiné l’activité maraîchère, mais a également affamé les familles qui en dépendent au quotidien.
Plusieurs femmes maraîchères dont Jolie, disent avoir procédé à un prêt pour renouveler leur capital afin de relancer leur activité. « Nous sommes vraiment fauchés. Ces eaux nous ont rendu un très mauvais service. Tous nos capitaux sont partis et sans prêter l’argent chez une amie, je n’aurai même pas la possibilité de relancer mon activité », s’est plaint Madame Jolie.
Bien que de nombreux produits aient été détruits, le riz qui cohabite naturellement avec l’eau a pû résister à cette calamité.
Linda Imbanda