Au marché Matadi Kibala dans la commune de Mont-Ngafula, des jeunes gens se démarquent dans leur négoce par la vente des viandes de poulet, de cuisse de volaille ainsi que le foi à la sauce tomate. Les reporters d’Agriboost sont descendus sur le terrain pour s’enquérir de la situation dans une interview réalisée avec Yannick.
AGRIBOOST : Comment avez-vous découvert cette activité de négoce ?
Yannick : Je l’ai découvert de mes proches, certains amis s’étaient lancés avant moi et m’ont incités à le faire.
AGRIBOOST : Vous préparez combien de kilos par jour ?
Yannick : Bien plus que ça, le kilogramme fait partie de mes débuts dans le commerce, actuellement j’ai vraiment de la clientèle et pour chaque viande, je cuis un carton par jour.
AGRIBOOST : En parlant de la clientèle, qui en sont les potentiels ?
Yannick : la plupart des clients sont les vendeurs et vendeuses du marché, qui trouvent qu’aller faire un tour au malewa ( restaurant de fortune) leur ferait louper les acheteurs. Ils préfèrent acheter de la viande pour manger sur leurs étalages. Les porteurs et les chauffeurs qui parquent sur les arrêts de bus aussi s’en procurent de temps en temps le long de la journée.
Vendu à 500 fc et 1000fc les plus petits morceaux, 3000 fc la cuisse de poulet ou de la volaille, Yannick fait savoir que la plus grande difficulté dans son activité est de ne rien gagner à la fin de la journée, après une dure labeur.
“ Il arrive de ces jours où on ne récupère que ce qu’on a investi, ça décourage parfois mais on comprend que le commerce n’est pas toujours rose”.
Pour ce qui concerne la préparation, il dit le faire tôt, entre 3h et 4h du matin en se faisant aider par ses sœurs.
Ce commerçant saisit en même temps l’opportunité pour conseiller ses compatriotes qui s’attardent dans le braquage à machette (kuluna) de travailler pour gagner dignement leur agent.
“ Nous savons que le chômage bat son plein au pays, mais au lieu de voler ou de braquer les paisibles citoyens dans les rues, ceux qui n’ont rien à faire peuvent aussi se lancer dans des petites affaires comme celle-ci pour gagner dignement leur argent “, a t-il conclu.
Interview réalisée par Linda Imbanda