Bien que la porciculture semble être laborieuse, elle demeure cependant toujours au top. Plusieurs kinois se sont lancés dans cet élevage pour bénéficier de ses avantages. Les uns qualifient la porciculture comme étant un moyen d’épargne passif, qu’en cas de besoin, on peut vendre une ou plusieurs bêtes pour gagner de l’argent dans l’immédiat afin de répondre à cette urgence.
Les autres accordent son importance à l’élevage de cet animal à la suite de sa valeur marchande sur marché. Car, d’après eux, le porc est la deuxième bête domestique la plus coûteuse sur le marché après la vache.
Le pisciculteur Joël Mbemba fait savoir qu’actuellement dans les porcheries, un kilo de viande de porc se négocie entre 10.000 et 9.000 FC.
» Un kilo de porc se vend à 10.000 FC, 9.500 voire 9.000 FC au minimum”, a dit Joël Mbemba.
Mais les éleveurs se plaignent du fait qu’en revanche, leurs clients doublent le prix sur le marché.
« Dans les porcheries, ils viennent se procurer en marchandant le prix, mais dans les abattoirs ils doublent le prix. On voit 1 kg à 20.000 FC, 1/2 à 10.000 FC et 5.000 FC pour 1/4kg », a déclaré un éleveur.
De son côté, Chalako, un jeune acheteur grossiste, a avancé les raisons qui le poussent à doubler le prix sur le marché. D’après lui, cette exagération de prix est motivée par la multiplicité des taxes qui leur sont imposées dans l’abattoir.
» On ne le fait pas volontairement. Dans l’abattoir, nous payons plusieurs frais tel que celui du service vétérinaire, y compris de chambre froide parce que si la viande ne se termine pas, nous sommes obligés de la congeler pour éviter sa pourriture. Et la sommation de toutes ces dépenses influence déjà nos bénéfices. Raison pour laquelle on essaie un peu d’élever le prix en vue de bénéficier de quelque chose. Sinon, c’est nous qui serons perdants « , s’est-il défendu.
En effet, la plupart des viandes fraîches de porc consommées à Kinshasa proviennent des porcheries érigées dans les communes urbano-rurales de la capitale. Malgré cette situation, les éleveurs continuent d’exercer leur travail, les consommateurs également ne cessent de s’en procurer. D’où l’ampleur de cette viande toujours omniprésente dans les débits de boissons et restaurants.
Stéphane Mampuya