Dans les rues animées de la capitale congolaise, une odeur sucrée flotte dans l’air. Ici, la vente de beignets (mikate en lingala), est bien plus qu’une simple activité commerciale : c’est un moyen de survie et un moteur de croissance économique pour de nombreuses familles.
Madeleine Luzala, mère de cinq enfants et épouse de Charles SAMA, interviewée sur la question, partage son expérience. Cette femme très dynamique, a commencé avec la vente des beignets très jeune. Il faut dire qu’elle a commencé quelque temps avant son mariage.
Mariée à 28 ans, elle a dû observer un repos pour des raisons conjugales après le mariage. Mais s’est très vite remise à la vente.
Son commerce a été, depuis le début de son mariage, d’une très grande importance au sein de son foyer. Elle ne s’est pas contentée seulement des moyens que possédait son époux, mais elle s’est proposée d’être une aide financière pour son foyer.
Impact de son commerce
Il faut retenir que la vente de beignets a été très florissante pour elle, ainsi que pour toute sa famille. « Ce commerce est accessible et très rentable », témoigne Madeleine Luzala.
Comme un héritage familial, elle a initié ses filles à l’intelligence de la fabrication et de la vente des beignets comme elle-même l’a hérité de sa mère. Pour cette famille, la fabrication et la vente des beignets n’est pas qu’un simple commerce, elle est une culture qui se transmet de génération en génération.
Adney et Admira, ses filles jumelles, qui épaulent très souvent leur maman, ont également témoigné des merveilles de ce commerce. « Avec ce commerce, notre maman a réussi à seconder papa au sujet de notre scolarité. Aujourd’hui, quatre enfants ont déjà obtenu leur bac et poursuivent leurs études universitaires et le tout dernier fait ses épreuves pour obtenir son diplôme d’État », ont témoigné Adney et Admira.
Il est à noter que ce commerce est devenu un levier d’autonomie financière. Plusieurs familles kinoises font aujourd’hui de ce commerce un véritable business structuré. Il y en a qui ont déjà lancé cette vente en ligne et qui se font beaucoup d’argent.
Face aux défis économiques auxquels le Congo est confronté, on peut dire que la vente des beignets illustre parfaitement la résilience et l’ingéniosité de petits commerçants.
Medy LAPATSH