Autrefois appelée Kinshasa la belle, la capitale de la République démocratique du Congo est devenue l’une des plus grandes références d’insalubrité en Afrique.
De Kin-la belle à Kin-la poubelle, le pont est vite jeté. Kinshasa est devenu très sale, et exige un changement de mentalité dans le chef de ses habitants qui ont acquis la mauvaise habitude de jetter n’importe quoi n’importe où. Ce qui constitue l’un des facteurs principaux d’insalubrité de la ville.
A la question de savoir que faut-il faire pour redorer l’image de Kinshasa, l’environnementaliste Dorothée Lisenga a proposé quelques pistes de solution dans une interview accordé à nos reporters.
Agriboost : Avec ce manque d’encadrement des déchets ménagers, que pouvons-nous craindre dans les années à venir pour la ville de Kinshasa ?
Dorothée Lisenga (DL) : Nous pouvons craindre premièrement la pollution, les inondations, les maladies cancérigènes et aussi le réchauffement climatique que nous vivons déjà. Mais tout cela est lié à l’absence de la consciensce collective et individuelle de la population kinoise par rapport à l’encadrement des déchets ménagers.
Il est vrai que pour l’instant, le gouvernement a du mal à gérer cette quantité de déchets dans la ville, mais si chaque kinois ou chaque foyer pouvait simplement encadrer le reste de ce qu’il mange ou boit, nous sécuriserons notre écologie. Sauf que les congolais sont de moins en moins conscients.
Agriboost : Dans ce cas, en tant qu’environnementaliste, que proposez-vous au gouvernement dans son combat d’assainissement de la ville de Kinshasa ?
DL : Je sais que le gouvernorat de la ville avait lancé le projet Kin-Bopeto et plusieurs autres initiatives pour assainir la ville, mais je propose qu’ils investissent beaucoup dans la sensibilisation, une certaine éducation de la population à la propreté et au respect de l’environnement. A cela, il faut ajouter la sanction, en faisant payer des amandes à chaque personne qui jette librement les déchets dans les rues, à chaque ménage qui ne gère pas correctement ses immondices.
En ce qui concerne les ménages, ils doivent trier les déchets en amont de façon à séparer les biodégradables qui peuvent être transformés en compost, c’est-à-dire en fertilisants naturels, des non-dégradables, qui pourront être transformés en pavée, ou en d’autres accessoires réutilisables. La question de salubrité et de gestion
Linda IMBANDA