« Un nombre alarmant de 28 millions de personnes en République Démocratique du Congo sont maintenant confrontées à la faim aiguë dont 3,9 millions de personnes menacées par des niveaux de faim d’urgence ». C’est ce que révèlent les nouvelles données du dernier cadre intégré de classification de la phase de sécurité alimentaire (IPC) publié par l’ONU.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM), qui alertent dans un communiqué conjoint sur cette crise occasionnée par la scansion des conflits armés, l’instabilité économique et la hausse des prix des denrées alimentaires, la RDC a atteint le niveau le plus élevé, des cinq niveaux de gravité de la situation alimentaire connue, dont le minimal, sous pression, crise, urgence et famine.
La majorité des personnes atteint par cette situation sont ceux qui habitent les zones touchées par les conflits armés, précisément dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu ainsi que de l’Ituri. « Les déplacés internes fuyant les violences restent parmi les plus vulnérables. Plus de deux millions de personnes déplacées souffrent d’une faim aiguë, dont 738.000 des niveaux d’urgence », précise ce communiqué.
La FAO et le PAM soulignent que dans cette partie du pays, « plus de dix millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, dont 2,3 millions sont en situation d’urgence ». Avec ces conflits qui persistent dans les provinces orientales de la République Démocratique du Congo, ces agences onusiennes craignent une détérioration plus grave de cette situation, surtout pour les populations vulnérables, notamment les déplacés.
« Sans une aide urgente, les niveaux de famine continueront d’augmenter, poussant les plus vulnérables dans un dénuement encore plus grand », a averti Athman Mravili, Représentant par intérim de la FAO.
Linda Imbanda