Dans une interview sur la pertinence des objectifs poursuivis par la formation en agro-écologie et le plaidoyer, Josué ARUNA, Président et directeur exécutif de la Société de conservation du bassin du Congo (CBCS-Network), a apporté la lumière sur cette question.
Pour ce défenseur de l’environnement, derrière ces ateliers, l’idée n’est pas seulement de sensibiliser, de former les participants sur l’importance de l’agro-écologie, mais aussi de proposer un rôle au gouvernement congolais, celui de soutenir les exploitants agricoles actifs, en leur proposant un certain nombre de mécanismes utiles pour la promotion de l’agro-écologie, à l’aide d’un plaidoyer.
« Le rôle que nous voulons ramener au gouvernement congolais, c’est de soutenir les petits exploitants agricoles, en mettant en place des mécanismes de systèmes semenciers payants et protéger la sécurité alimentaire du peuple congolais, à travers une agriculture qui répond aux normes agro-écologiques », a-t-il dit, avant de rappeler la place qu’occupe l’agro-écologie dans leur lutte.
« L’agro-écologie est l’un des outils majeurs qui va nous aider à préserver la forêt, à lutter contre l’insécurité alimentaire et à avoir un système alimentaire durable et résilient, ainsi qu’à lutter contre le changement climatique tout en luttant pour le maintien de la stabilité écologique.
De manière concrète, explique le directeur exécutif, le bassin du Congo mobilise des ressources pour permettre au Congo d’avoir un fond qui sera dédié à l’agro-écologie. Il a précisé qu’ils sont en train de mener un lobbying international pour que le Congo puisse avoir des fonds qui vont aller directement soutenir les peuples autochtones.
L’idéal pour eux, c’est d’atteindre les petits peuples afin de les accompagner dans le processus de transformation, en termes de l’entrepreneuriat agro-écologiques et permettre à ce que ces derniers puissent avoir un accès favorable au marché. Pour y arriver, Josué ARUNA pense qu’il faut un accompagnement politique au niveau des décideurs. D’où, la raison de ce plaidoyer.
Medy Lapatsh