Champignon à la muambe: recette traditionnelle du Kongo central et allié incontournable dans la lutte contre la malnutrition.
Spécialiste des mets à base de la muambe ou de pâte d’arachide, ainsi que des mélanges de légumes comme le Pondu Madesu, également appelé Nsaka-Madesu, feuilles de manioc mélangé aux haricots, le Kongo Central est une province de la RDC reconnue pour sa richesse gastronomique exceptionnelle.
Grâce à sa proximité avec Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, plusieurs de ses mets traditionnels ont été adoptés par les kinois, influencés par les échanges entre voyageurs et touristes qui découvrent ses spécialités lors de leurs séjours. Parmi les repas traditionnels de cette province adoptés par les kinois, figure le champignon à la muambe, également appelé Mayebo ya muamba. Ce plat célèbre et emblématique sublimé par le parfum de l’arachide et de l’huile de palme constitue une précieuse source de protéines et de vitamines essentiels.
Bienfaits des champignons dans l’organisme
Le champignon à la muambe est un véritable concentré de nutriments essentiels. Il renferme des vitamines B1, B2 et B3, indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.
Grâce à son rôle de stimulateur des protéines antivirales, il renforce le système immunitaire, notamment chez les enfants. De plus, sa richesse en sélénium en fait une excellente source d’antioxydants, aidant ainsi à ralentir le vieillissement cellulaire et à lutter contre certaines cellules cancéreuses.
L’une de ses particularités réside dans sa faculté à faciliter la digestion. Ainsi, associé à la muambe et à l’huile de palme, ses effets digestifs sont encore plus prononcés, offrant un plat à la fois nutritif et savoureux.
Cependant, devenu de plus en plus rare dans les foyers à Kinshasa, en raison de sa rareté et de son coût élevé sur le marché, la possible disparition du champignon sur les tables des Kinois est une réalité préoccupante, car cet aliment joue un rôle crucial dans la croissance des enfants et représente un allié incontournable dans la lutte contre la malnutrition.
Sa préservation et sa valorisation pourraient jouer un rôle clé dans l’amélioration de l’alimentation locale.
Linda Imbanda