Le labour de la terre est un exercice essentiel auquel les agriculteurs se livrent avant de placer leurs semences sous terre. Il constitue en effet, l’une de premières étapes importantes de la préparation du sol pour la culture, car elle permet d’améliorer la structure du sol, d’en réduire les compactions, d’y incorporer les résidus organiques, d’y éliminer les mauvaises herbes et d’en prévenir les parasites et les maladies.
Seulement, comme tout excès est nuisible, le labour excessif du sol n’en fait pas non plus exception. Bien que la terre semble toujours apprécier les coups de houe à première vue, en réalité, un sol extrêmement labouré peut présenter plusieurs désavantages dont la perte des matières organiques, l’augmentation des risques d’érosions provoqués par l’exposition de la couche arable. Il s’agit également de l’altération de la biodiversité microbienne du sol et de la réduction de la fertilité du sol à long terme.
Avec tous ces risques, il est difficile qu’un exploitant du sol puisse avoir un rendement positif sur son travail.
Un labour excessif, qu’est-ce?
Un labour est dit excessif lorsqu’il dépasse la fréquence ou l’intensité nécessaire pour assurer une bonne préparation du terrain. Il se manifeste de différentes manières et cela dépend des pratiques utilisées par les agriculteurs. Il peut s’agir d’abord du labour trop fréquent: lorsque le sol est labouré plusieurs fois pour une même culture ou sans réelle nécessité, il peut épuiser la matière organique et perturber l’écosystème du sol.
Puis, d’un labour trop profond: marqué par un excès de profondeur du labour requise pour la culture prévue, une pratique qui endommage les couches profondes du sol, en déstabilisant sa structure et nuisant à ses propriétés.
Ensuite, d’une utilisation excessive de machines lourdes: il est vrai que l’usage des équipements lourds dans l’activité champêtre fait gagner du temps et réduit le coût de la main d’oeuvre, lorsque ces derniers sont utilisés de manière répétée, ces derniers peuvent compacter le sol sous la surface labourée, créant une semelle de labour qui entrave l’infiltration de l’eau et la croissance des racines.
Il peut également s’agir d’un labour sur sol humide: travailler le sol lorsqu’il est trop humide peut détruire sa structure naturelle, entraînant la formation de mottes ou de sols très compacts. Sur ce, il est nécessaire d’attendre que le sol soit suffisamment sec pour le labourer.
Enfin, le labour répété des mêmes cultures: lorsque les mêmes cultures sont répétées sur le même sol, il perd ses nutriments et ses matières organiques. Faire la routine de culture peut avoir sensiblement des effets positivement contraires.
Linda Imbanda