Lors de sa récente mission en Italie, le ministre de l’industrie et développement des Petites et Moyennes Entreprises, Louis Watum Kabamba, a signé un protocole d’accord stratégique avec Federformazione, la Fédération italienne des organismes de formation professionnelle. Cet accord qui s’articule autour de quatre axes majeurs entend développer un tissu industriel robuste et compétitif
Le premier axe concerne le transfert de technologies et d’expertises pour valoriser les ressources naturelles congolaises.
La RDC est l’un des pays les plus riches au monde en ressources naturelles (minerais, forêts, eau, terres agricoles), mais cette richesse n’a pas encore permis un développement économique significatif pour la majorité de sa population. Le transfert de technologies et d’expertises constitue un levier fondamental pour changer cette dynamique et donner au pays une possibilité d’être fructueux.
Quant au deuxième axe qui est le soutien aux PME par la création d’unités de production locale et le financement de projet, il s’agit d’une initiative cruciale pour dynamiser l’économie nationale, en particulier dans un pays comme la République démocratique du Congo, où le tissu entrepreneurial reste fragile mais plein de potentiel.
Les PME étant le cœur de toute économie dynamique, les soutenir par la création d’unités de production locale favorise l’industrialisation à petite et moyenne échelle, adaptée aux besoins et aux réalités locales. Cela permet aussi de réduire la dépendance aux importations et de stimuler une production « Made in Congo ».
Le troisième axe fait allusion à la formation des compétences congolaises, notamment via des échanges professionnels. C’est une stratégie clé pour bâtir une main-d’œuvre qualifiée, autonome et apte à répondre aux exigences du développement économique et technologique de la République démocratique du Congo.
Le véritable moteur du développement n’est pas uniquement les ressources naturelles, mais surtout les ressources humaines. Former les Congolais aux compétences techniques, managériales et technologiques est indispensable pour assurer une prise en main d’œuvre nationale de grands enjeux économiques et industriels.
Enfin, le quatrième axe concerne la promotion des investissements italiens dans les zones économiques spéciales (ZES) de la RDC. Cette promotion sera une initiative stratégique qui peut jouer un rôle déterminant dans la transformation industrielle, la diversification économique et la création d’emplois en République démocratique du Congo.
L’Italie, avec son expertise reconnue dans les secteurs de l’agro-industrie, la mécanique, le textile, l’énergie renouvelable ou encore l’ingénierie, représente un partenaire de choix pour la RDC. Encourager les entreprises italiennes à investir dans les ZES permettrait d’apporter des capitaux, des technologies et des compétences utiles au développement industriel local.
Cette mission en terre italienne visait à consolider des partenariats économiques, industriels et technologiques capables d’accélérer la transformation structurelle de la République Démocratique du Congo. Une initiative qui rentre dans la vision du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Medy Lapatsh