La situation socio-économique traverse la République démocratique du Congo pousse sa population à la débrouillardise. Et en première ligne figure les enfants, même les tout-petits.
A Kinshasa particulièrement, la pratique du petit commerce par les mineurs est même devenue très inquiétante pour cette catégorie de personnes appelées à fréquenter l’école au lieu de se mettre très tôt à la recherche de l’argent.
A travers les rues de la capitale du pays, il devient rare de circuler sans pour autant croiser des enfants qui traînent et s’activent en se donnant aux activités génératrices de revenus. Plusieurs personnes interrogées sur ce sujet, s’inquiètent de la situation, estimant que l’avenir de ces enfants est désormais compromis. « Ils sont encore jeunes et devraient normalement aller à l’école, malheureusement ils se sont lancés dans le commerce pour se débrouiller et gagner de l’argent et cela un peu trop tôt », confie une dame.
Par ailleurs, cette tendance d’enfants vendeurs se retrouve partout à travers la RDC, avec comme conséquence, plusieurs de ces jeunes ne fréquentent plus souvent l’école. Ils sont toujours dans les rues, les marchés et les artères principales des grandes agglomérations du pays.
Certains vendent de l’eau, du pain, des papiers mouchoirs, des légumes, tandis que d’autres exercent de petits métiers comme laveurs de véhicule ou cireurs de chaussures. Certains adultes expliquent que parmi ces enfants, plusieurs seraient exploités par leurs propres parents pour la survie de la famille.
« Cette quête acharnée du gain dans laquelle versent les parents, n’est pas sans conséquence néfaste sur la scolarité de leur progéniture. Car un bon nombre de ces enfants ne vont toujours pas à l’école », remarque-t-on.
Cependant, malgré la mesure concernant la gratuité de l’enseignement élémentaire prise par le gouvernement, le taux des enfants non scolarisés reste encore faible par rapport aux prévisions gouvernementales. Une campagne de sensibilisation serait de mise pour convaincre les parents à envoyer leurs enfants à l’école.
Toutefois, l’amélioration des conditions de vie de la population et la lutte contre la vie chère sont parmi les actions que doit mener le pouvoir public pour lutter contre le phénomène « enfants vendeurs ou commerçants », qui travaillent pour subvenir aux besoins quotidiens des ménages.
Medrine KAMBEMBE