A l’approche des échéances électorales, la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC) s’est donné pour mission de sensibiliser les paysans à voter utile en usant d’un outil d’une importance capitale intitulé « Charte paysanne électorale ».
Ce document réparti en quatre chapitres, a été élaboré par des Organisations des petits producteurs agricoles du Congo lors d’une table-ronde nationale organisée du 14 au 16 mars 2023 au CEPAS/Salle Père Boka sous le thème : « Agriculture familiale : Enjeu électoral en RDC ».
Les deux premiers chapitres visent à renforcer la prise de conscience du paysan quant à la portée de son pouvoir sur les mandats électoraux et à consolider la solidarité paysanne dans l’exercice effectif de son influence sur l’électorat.
Le troisième objectif c’est d’obtenir l’adhésion des candidats aux élections à la réalisation effective des objectifs de promotion de l’agriculture familiale.
Le quatrième consiste à guider et orienter le dialogue entre l’agriculteur familial et un candidat aux élections ; et le cinquième à encourager les candidats issus de la masse paysanne à se porter candidat aux différents niveaux des élections afin de la représenter et défendre les intérêts paysans dans les structures de prise des décisions.
Les autres objectifs consistent à obtenir l’adhésion et l’engagement des paysans à influencer sérieusement les futurs décideurs sur la nécessité de soutenir et promouvoir l’agriculture familiale ; et enfin, à amener la communauté paysanne à soutenir les idées, la vision et les actions énoncées par un candidat en faveur de l’agriculture familiale et en faire le suivi et l’évaluation.
Les deux derniers chapitres de la « Charte paysanne électorale » de la CONAPAC portent sur les principes et valeurs, les droits et obligations ainsi que les dispositions finales. Face aux nouveaux enjeux électoraux, la CONAPAC, en synergie avec les deux autres faitières à portée nationale, à savoir la COPACO/PRP et l’UNAGRICO, visent à convertir son poids démographique en poids politique et électoral.
En effet, avec plus ou moins cinq cents milles (500.000) ménages à travers la République, la CONAPAC veut qu’à l’issue des joutés électorales à venir, les voix de ses électeurs imposent aux instances électives et gouvernementales un projet de société intégrant les préoccupations principales des producteurs agricoles familiaux.
Une idée de la CONAPAC
Une des trois faitières nationales des organisations paysannes congolaises, la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC), la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo est une plateforme qui rassemble en son sein les fédérations provinciales des producteurs agricoles.
Ces structures sont composées des unions des organisations paysannes qui, à leur tour, regroupent des organisations paysannes de base et des coopératives primaires, dont les membres sont des paysans exerçant des activités agricoles au niveau local.
La CONAPAC réunit plus de 500.000 ménages et donc, plus ou moins 3 millions de membres pris individuellement. Sa vision est de contribuer à l’avènement d’un monde paysan solidaire, professionnel et prospère. Sa mission étant de représenter et défendre tant au niveau national qu’international les intérêts des producteurs agricoles congolais pour leur permettre de participer activement à la vie de la société et de s’y épanouir.
La CONAPAC mène un plaidoyer, lequel repose sur différents piliers. Entre autres, la participation à l’élaboration des politiques et la mise en œuvre des stratégies de développement agricole; l’accès à la terre sécurisée pour les communautés paysannes; le FONADA (Fonds national de développement agricole), un outil favorisant l’accès des agriculteurs familiaux au crédit agricole.
Mais aussi, le renforcement du Fonds national de micro-finance (FNM), et sa mise en place dans toutes les provinces de la RDC; l’utilisation efficace et transparente du FONER par une cogestion décentralisée avec les organisations paysannes; pour l’aménagement et la maintenance des voies de desserte agricoles; la signatures et vulgarisation des textes réglementaires ; et la mise en place d’un observatoire de l’action gouvernementale dans le secteur agricole.
Le Probe