La République démocratique du Congo fait face depuis quelques années, à la malnutrition. Le phénomène est remarqué dans plusieurs provinces du pays, dont le Kasaï Oriental et la province du Nord-Kivu, exacerbé par le déplacement massif des populations fuyant les affres de la guerre.
C’est dans cette optique que le gouvernement de la République a lancé officiellement le projet de lutte contre la malnutrition chronique par l’autonomisation de la femme. L’événement a eu lieu tout récemment à Sumba dans le Kongo-central.
Ce projet est une ébauche mise en oeuvre par le programme national de nutrition (Pronanut), qui poursuit comme objectif “l’éradication de la malnutrition dans les ménages ainsi que l’autonomisation de femmes », a déclaré le docteur Bruno Bindamba, Directeur du Pronanut.
A l’occasion de ce lancement, plusieurs femmes de la ville de Sumba préalablement formées dans le cadre de ce projet à la production, la transformation ainsi que la commercialisation du manioc bio-fortifié ont été munies des outils de travail ainsi que d’une petite unité de production de manioc biofort.
Ces outils étaient symboliquement offerts par la coordinatrice adjointe de la fondation Denise Nyakero Tshisekedi pour le démarrage des activités.
Pour ce projet pilote, il faudrait nécessairement que ce soit le manioc transformé, sinon ‘’il serait il difficile qu’il donne les résultats attendus par rapport à notre combat s’il est consommé à son état brut”, a indiqué le docteur Bruno Bindanda.
L’une des causes majeures de la malnutrition en République Démocratique du Congo est la pauvreté. En rendant les femmes économiquement dynamiques et autonomes, le Pronanut contribuera sensiblement à l’amélioration de la santé des enfants et des femmes.
Linda Imbanda