Bien que les marchés de la capitale congolaise soient largement dominés par des vivres importés, certains coins de ces marchés offrent des vivres locaux qui sont bio.
C’est le cas du marché central de Kinshasa, les marchés municipaux de Matete, Liberté, Gambela et autres. Ces produits bio se retrouvent surtout le long des rues et routes principales, en l’occurrence au croisement de la route Cecomaf et boulevard Lumumba au quartier un dans la commune de N’djili.
Dans ce coin de la capitale, certains vendeurs et vendeuses offrent aux kinois des vivres bio et frais, tels que les poissons de différents types comme le clarias ou chat africain (ngolo), capturés dans les eaux du fleuve Congo. Ils exposent également les gibiers comme le sanglier, la gazelle, l’antilope, le buffle et autres en provenance du grand Bandundu.
Toutefois, le constat fait est que ces aliments, quoique bio, sont étalés en même le sol, à la merci de la poussière et des mouches, bref sans le moindre respect des normes sanitaires.
Par ailleurs, même si ces aliments bio sont bons pour la santé, outre le non-respect des règles d’hygiène, le pouvoir d’achat ne permet pas à la population d’accéder à ces vivres qui coûtent énormément chers. Par exemple, 1 petit poisson chat africain se vend à 10.000 FC, 1 kilo de viande de sanglier vaut 25.000 FC et 1 kilo de viande d’antilope 20.000 FC.
Certains clients pensent que ces prix sont trop élevés et ne sont pas à leur portée. Pour les vendeurs, les clients ignorent la valeur de ces aliments très nutritifs et les avantages de ces derniers. » Les gens sont habitués à consommer des surgelés et ignorent que les bio contiennent des vitamines qui contribuent à une bonne santé », affirment-ils.
Stéphane Mampuya