Les organisations de la société civile de la ville de Kananga, dans le Kasaï Central, sont descendues dans la rue le lundi 15 juillet pour protester contre la pénurie d’eau potable observée pendant plusieurs mois dans cette ville.
Unis comme un seul homme, les organisations, la nouvelle société civile congolaise (NSCC) et le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), ont au cours de leur marche pacifique, dénoncé la coupure de la desserte en eau potable par la Régie de distribution d’eau (Regideso) dans cette ville. Pour l’occasion, elles ont déposé un mémorandum contenant leurs revendications au représentant du directeur de la REGIDESO.
Dans leur document, ces organisations déplorent que « depuis plusieurs mois, aucune goutte d’eau n’a coulé des robinets sur toute l’étendue de la ville ». Selon elles, cette pénurie d’eau pour la population de Kananga rentre dans le cadre de la violation de la constitution du 18 février 2006 en son article 48.
« La Regideso a délibérément arrêté de desservir la pauvre population en eau potable et cela, en violation flagrante de la constitution et de sa mission légendaire de distribuer l’eau potable sur toute l’étendue de la république démocratique du Congo, conformément à l’article 48 de la constitution du 18 février 2006 telle que modifiée et complétée à ce jour, reconnaissant au citoyen congolais le droit d’accès à l’eau potable », a dit Benjamin Kapena, cadre de la LUCHA.
En effet, la LUCHA demande à la Regideso de desservir sans délai la population de la ville de Kananga en eau potable, tel que l’exige la Constitution. Au cas contraire, la LUCHA promet de passer régulièrement devant les installations pour rappeler cette obligation.
Il sied de noter qu’une copie pour information du mémorandum lu devant le bureau de la Regideso a été adressée à la mairie de Kananga et une autre au directeur provincial de la Regideso.
Stéphane Mampuya