Placée sous le thème, « les compétences au service de la paix et du développement », la journée mondiale des compétences des jeunes est célébrée le 15 juillet de chaque année par la communauté mondiale. C’est dans ce cadre que la rédaction d’Agriboost.Info a effectué une descente au site maraîcher de Mungul Diaka dans la commune de Mont-Ngagula, à la découverte des jeunes agriculteurs de ce lieu, dont NehemaMapipo, âgé d’une trentaine révolue, qui a partagé son expérience.
Sur le terrain, on constate que 70% des agriculteurs de ce site sont des jeunes. Bien que la jeunesse soit actuellement caractérisée par la dépravation des mœurs et qu’elle soit également empestée d’inconscience et du besoin parasitaire de posséder sans chercher, plusieurs kinois à fleur d’âge concentrent leurs énergies dans le travail et contribuent par leurs compétences au développement du pays.
Seulement, comme Nehema, nombreux d’entre eux se plaignentdu manque d’accompagnement du gouvernement à leurs activités qui prime dans leur langage. « J’ai pris l’initiative de faire le champ afin de suppléer aux besoins de ma famille et de ma communauté. Malheureusement, nous sommes les plus oubliés de tous et du gouvernement. Et pourtant, nous nourrissons une multitude », a déclaré le jeune agriculteur Nehema.
Bien que contraint de faire l’agriculture de subsistance par manque d’outillage et de financement, Nehema se dit fier de contribuer au développement du pays par la création des emplois. « J’ai employé dans mon champ des mères de famille et des jeunes gens qui pouvaient aussi se livrer par sentiment au « Kuluna », délinquance juvénile. L’Etat devait normalement accompagner ces genres d’initiative pour éradiquer la pauvreté au pays et réduire le taux de délinquance dans la capitale », a-t-il insisté
Autre constat fait, des vastes étendus inhabitées dans ce coin de la capitale restent non-exploitées, alors que le chômage et la délinquance juvénile bat son plein dans plusieurs quartiers de la capitale Kinshasa.
Le site maraîcher de Mungul Diaka est situé au quartier portant le même nom, adjacent au quartier Maman Mobutu dans la commune de Mont-Ngafula. Dans ces deux périphéries voisines autrefois réputées calmes, les habitants sont actuellement tourmentés et inquiétés par la montée progressive du phénomène Kuluna qui, presque tous les jours, fait d’énormes dégâts en pillant les ménages.
Pour cette raison, l’accompagnement du gouvernement à cette jeunesse travailleuse s’avère une nécessité, afin d’encourager ceux qui y sont à mettre d’avantage leurs compétences au service de la société, mais aussi d’assurer de la paix au sein de la population, car il est prouvé que plusieurs jeunes se livrent à la délinquance et au banditisme par manque d’emploi.
Linda Imbanda