Médecins du Monde France poursuit son engagement en faveur de l’agroécologie à Kinshasa. En marge de la Journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin, l’organisation a réuni ce mercredi 11 juin, les maraîchers et acteurs agricoles dans la salle Garamba du bâtiment administratif pour une conférence-exposition.
L’événement qui a attiré une forte participation des bénéficiaires du projet Promotion de la santé des maraîcher·e·s, des consommateurs et de la protection de l’environnement, visait à valoriser les acquis de l’agroécologie dans la production maraîchère, renforcer la mobilisation pour l’évolution du cadre légal sur la protection environnementale et comparer les pratiques agricoles.

L’étude comparative des pratiques agricoles a révélé des chiffres préoccupants: 32 % des maraîchers utilisent encore le thiodan, un pesticide organochloré hautement toxique; 30 % récoltent en moins de 7 jours après traitement, exposant les consommateurs aux résidus de pesticides; et seuls 44 % utilisent systématiquement des équipements de protection individuelle.
De plus, 75 % des maraîchers ont ressenti les effets négatifs des produits utilisés, et 84% sont conscients de leur dangerosité pour la santé.

Le rapport présenté par Léopold Misoko, responsable du plaidoyer du projet PROSMACE, a mis en avant l’agroécologie comme alternative viable aux pesticides non homologués. Il a souligné la nécessité d’une stratégie nationale pour encadrer sa mise en œuvre. Cette étude a été menée par les bénéficiaires du projet PROSMACE.
Ce projet porté par Médecins du Monde France est financé par l’Agence française de développement (AFD) au travers d’une convention pluripartenariale (CPP) de 4 ans et constitue une avancée vers une agriculture plus saine et durable à Kinshasa.
Linda Imbanda

