Le gouvernement Suminwa vient d’être investi ce mardi 11 juin 2024 par l’assemblée nationale, au cours de la plénière tenue au palais du peuple, siège du parlement congolais. C’était l’occasion pour la première ministre de révéler à toute la nation, son programme d’action, déposé le week-end dernier au bureau du président de la chambre basse.
Le coût de ce programme d’action du gouvernement pour le quinquennat 2024-2028, est estimé à 277 066 milliards de CDF, soit USD 92,9 milliards pour la période de cinq ans, soit un coût annuel moyen de 55 413,2 milliards de CDF, correspondant à environ USD 18,471 milliards. Il est fondé sur les six engagements du Chef de l’Etat, sur des initiatives pour faire face aux urgences et sur le Plan National Stratégique de Développement (PNSD) en cours de finalisation, totalement couvert par des ressources étatiques et non étatiques du pouvoir central et des provinces ainsi que des entités territoriales décentralisées (ETD).
Parmi ces urgences notées, l’agriculture occupe une place importante ; en effet, elle se présente comme une priorité, un cheval de bataille du chef de l’Etat pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté en République Démocratique du Congo.
Dans ce dossier gouvernemental signé Judith Suminwa, le secteur agricole entre dans l’axe stratégique 1.2.1 nommé “Modernisation et développement des secteurs de l’agriculture, la pêche et l’élevage” qui, par le biais de l’Agenda de Transformation Agricole, elle permettra au gouvernement d’augmenter la production des chaînes de valeur prioritaires du manioc, du maïs, du riz, des haricots, du soja et du poisson, en investissant dans les systèmes de production, la mécanisation, la transformation et l’accès aux marchés.
Cet axe regorge 6 objectifs. Le premier est l’Identification des potentialités du développement agricole de la RDC
par types de culture et par catégorie de structure d’exploitation, et la promotion d’une agriculture innovante et résiliente, garante de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et génératrice de revenus améliorés. Le deuxième est l’élimination des poches d’insécurité alimentaire et nutritionnelle permanente ou transitoire en régulant constamment l’offre des produits agricoles sur le marché de façon à sauvegarder des niveaux.
Le troisième objectif est la simplification de l’obtention de terres en éliminant les obstacles qui entravent l’accès aux financements et aux services financiers, tout en favorisant la sécurisation des droits fonciers et l’implication des communautés locales et des peuples autochtones pygmées dans la gestion foncière.
Quatrième objectif, l’amélioration du soutien aux agriculteurs en assurant la participation active des populations vulnérables, telles que les femmes, les jeunes et les peuples autochtones pygmées, dans toutes les étapes de la planification agricole durable, y compris la prise de décisions, la mise en œuvre et la résolution des conflits communautaires. L’objectif cinquième est de mettre en place et diffuser des modèles et techniques de production plus performants, et enfin le sixième est de rechercher et diffuser des méthodes agricoles et d’élevage qui résistent au changement climatique, tout en promouvant une utilisation rationnelle et durable des terres et des ressources pour
maintenir la stabilité écologique du pays et répondre aux engagements internationaux, tout en préservant les conditions pour
une production agricole saine.
Pour concrétiser ces objectifs, ils seront accompagnés des actions préalablement identifiées tout au long de ce quinquennat.
Linda Imbanda