En République démocratique du Congo, il existe plusieurs cultures auxquelles le sol est propice à 99% même sans amendement par les engrais. De ces cultures figurent en bonne place celle du manioc, dont le tubercule est beaucoup apprécié par les congolais en général et particulièrement les kinois.
Du tubercule du manioc on peut fabriquer la chikwangue, le pain, les pâtes, ou tout court avoir les cossettes de manioc pour obtenir la farine de manioc une fois les cossettes séchées et moulues.
Il y a aussi les feuilles de manioc, et le tubercule de manioc frais et doux qui peut être consommé cru, bouilli, grillé ou transformé.
Par ailleurs, ses feuilles constituent un légume de base très prisé par les congolais, particulièrement dans le grand Kasaï.
En RDC, les provinces produisant du manioc sont le Kongo central, le Bandundu et Kinshasa. Sa production est évaluée à environ 15 millions de tonnes par an (3ème rang mondial), une activité importante pour l’économie de ce pays.
Selon Wikipedia, la consommation annuelle moyenne de manioc par habitant est évaluée à 353 kg, la plus élevée au monde. La RDC, alors Zaïre était en 1996, le premier consommateur mondial de manioc, suivi par la république du Congo.
Quant à sa culture, il est conseillé de planter le manioc entre juin et août afin que la plante stocke suffisamment de réserve pour la saison de pluie. Les boutures sont plantées à une distance de 1m entre ligne et 1m sur la ligne obliquement avec la partie apicale vers le haut. Il importe de prévoir une bande de phytosanitation dans laquelle les boutures sont plantées 10cm × 10cm chaque 50 cm. Ces plants serviront de réserve en cas de plant mort ou de maladie.
Le manioc peut être exposé à diverses maladies et ravageurs telles que la mosaïque provoquant des tâches sur la feuille et une mauvaise tubérisation des racines. Il y a aussi les maladies fongiques, l’attaque des criquets puants, des rats et de la cochenille farineuse.
Le manioc est récolté 12 mois après plantation en culture pluviale et 6 à 8 mois en irriguée. Il se conserve difficilement 3 à 4 jours après la récolte, par crainte de pourrissement des tubercules.
Signalons que les statistiques agricoles officielles en RDC indiquent que le manioc est la culture vivrière la plus importante du pays. Il occupe la première place en volume et représente près de 75% de la production vivrière totale. Il est produit, transformé, commercialisé et consommé dans toutes les provinces avec toutes les indications de revenus induits par les différents produits et services occasionnés. L’intoxication au manioc mal préparé peut causer une maladie neurologique appelée le Konzo.
Grâce Ngoyi