19 étrangers et plus de 17 400 pirogues artisanales sont autorisés à pêcher dans les eaux du Sénégal. Cette décision a été prise par le ministère des pêches du Sénégal, la pêche étant un secteur stratégique mais opaque dans ce pays.
Rendue publique le lundi 07 mai, cette décision est censée répondre aux principes de transparence dans la gestion des ressources naturelles et particulièrement halieutiques.
« C’est un grand pas pour la transparence sur la gestion des ressources halieutiques au Sénégal », a déclaré à l’AFP Aliou Ba, responsable de la campagne Océan pour Greenpeace Afrique.
Les ONG demandent depuis des années la publication d’une telle liste, alors que la pêche sénégalaise souffre de la surexploitation des ressources.
La plupart des quelques 50.000 pêcheurs sénégalais travaillent sur d’étroites pirogues traditionnelles et sont confrontés ces dernières décennies à la concurrence des bateaux usines étrangers, avec leurs vastes filets et leurs équipements automatisés.
Les autorités publient cette liste alors que le protocole en vigueur depuis 2019 entre l’Union européenne et le Sénégal expire en novembre et qu’il doit donner lieu à une évaluation préalable de la part des Européens avant l’ouverture des nouvelles négociations.
Pour rappel, investi le 02 avril dernier, le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a promis de rétablir une souveraineté bradée selon lui et de réévaluer les accords de pêche.
Notons que la pêche fait vivre directement ou indirectement environ 600.000 Sénégalais pour une population d’environ 18 millions, selon les statistiques de l’ONU.
Stéphane Mampuya