Du mardi 26 au jeudi 28 novembre 2024, un espace de réflexion baptisé Salon des sciences, technologies et innovations environnementales pour le développement durable, est organisé au musée national de la RDC, à Kinshasa. Cet événement régional qui a eu pour objectif la découverte des atouts et du potentiel de la recherche et de l’innovation environnementales pour la croissance des pays en développement, a pour thème, “ Au cœur du développement durable dans le bassin du Congo : le bassin du Congo, un espace de prospérité partagé”.
Le deuxième jour d’assises a été marqué par des échanges et débats autour de la vulgarisation, la valorisation économique et la commercialisation des innovations.
Il a été question au cours du panel traitant ce sujet, de déceler l’un de problèmes majeurs, qui constitue le blocage du développement des entreprises et des innovations en Afrique francophone. A cette occasion, Dr Pierre Christian du Centre d’Etudes et de Recherches en économie et gestion, a exhorté les innovateurs et les entrepreneurs à s’imprégner des politiques des institutions publics qui s’occupent de leurs secteurs d’activités.
“ Dans notre étude, nous nous sommes rendus compte que les innovateurs ignorent les politiques publiques dans le secteur où ils évoluent. Il est vrai que l’Etat peut connaître un problème communicationnel, mais les personnes devaient au moins s’approcher des ministères, des centres de recherche qui s’occupent de leurs secteurs d’activités car il arrive qu’ils s’égarent aussi”, a-t-il déclaré.
Il pense que l’Etat et les innovateurs devraient se côtoyer mutuellement pour se connaître davantage, afin de favoriser l’entrepreneuriat et l’innovation, car selon lui, “ la vulgarisation protège les innovateurs et leurs produits”.
Sous la même thématique, Dr Albert Ze, du Centre d’Analyse et de Rechers sur les politiques économiques et sociales, a mis un accent sur la question de survie et d’évolution des startup des jeunes entrepreneurs. Il a ressorti de son étude, 6 causes de mortalités ou de stagnation des jeunes entreprises en Afrique, notamment, le manque d’innovation en même temps que l’environnement socio-économique, le faible usage de la technologie et du développement, le problème d’intermédiation, la minimisation des rêves, etc. Ce dernier affirme que septante pourcents des entreprises ne survivent pas plus de 5ans parceque les entrepreneurs ne se projettent pas à long terme.
Précisons que, le Salon des sciences, technologies et innovations environnementales pour le développement est une initiation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à travers l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) et la Représentation de l’OIF pour l’Afrique centrale (REPAC), en partenariat avec l’Union européenne, l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), les gouvernements du Cameroun et de la République Démocratique du Congo, l’Université Kongo en RDC ainsi que Ingénieurs Sans Frontières au Cameroun.
Linda Imbanda