Les leaders coutumiers ont été appelés ce vendredi 18 avril 2025, à la sensibilisation des communautés rurales et paysannes en vue de casser les chaînes du sexisme qui existent et qui portent préjudice à la liberté et aux droits des femmes évoluant dans ces communautés.
Cette recommandation ressort de l’intervention de l’activiste des droits de l’homme, Annie Modi, lors d’une journée d’information organisée à Kinshasa par le Réseau des journalistes pour la promotion de la femme (RJPF), sous le thème, desancrer les stéréotypes: lutter contre la chosification de la femme et la désinformation.
« Les chefs coutumiers ont un grand rôle à jouer dans la lutte contre le sexisme envers les femmes, car ce sont eux qui sont les gardiens des valeurs coutumières. Comme ces derniers ont la facilité d’atteindre les hommes et femmes des communautés rurales et paysannes, ils ont la responsabilité de véhiculer ou de vulgariser tous les textes et lois qui sont votés pour la protection des droits de femmes en RDC », a déclaré Annie Modi, Activiste des droits de l’homme et Directrice exécutive de Afia Mama.
Elle a également insisté sur la l’implication des radios communautaires dans cette sensibilisation qui se veut urgente et importante.
stratégies de sensibilisation des communautés rurales par le RJPF
Le RJPF s’est donné la mission de promouvoir les droits des femmes et de dénoncer les violences basées sur le genre. C’est dans cette perspective qu’elle a organisé cette journée d’information baptisée, « casser les chaînes du sexisme envers les femmes ».
A cette occasion, sa coordinatrice, Maguy Mbuku, est revenue sur les différentes stratégies que compte mettre en place ce réseau, pour faire parvenir le même message véhiculé dans la cité, aux populations rurales, où les valeurs des femmes sont dissouts dans les tâches domestiques et agricoles. « Les femmes rurales et paysannes sont souvent considérées comme uniquement des mains d’oeuvre agricoles, elles sont exclues des décisions ou encore limitées à des tâches domestiques.
Pour éradiquer ces stéréotypes, le RJPF propose plusieurs pistes d’actions, notamant la sensibilisation commaunautaire à travers des échanges éducatives, des émissions en langues locales en rapport avec les droits de la femme, l’implication des leaders locaux, la valorisation des modèles des femmes résilientes en milieux ruraux, à travers des reportages, des portraits et des témoignages, la formation des journalistes communautaires, pour ne citer que cela », a-t-elle souligné.
Signalons que cette journée d’information a également connu la participation du président du CSAC, Christian Bosembe, de Mme Josephine Mbela, chargé de plaidoyer chez ACAJ, de quelques personnalités politico-administratives de la RDC, des étudiants et des différents autres participants, toutes tendances confondues.
Linda Imbanda