Environ un quart de la population de la RDC, soit 23,4 millions de personnes sont confrontées à des niveaux de crise de la faim ou pire. La plupart vit dans des conditions de pauvreté et d’insuffisance alimentaire, de l’accès à la nourriture, aux services de santé et à l’éducation, suite à l’aggravation de la crise alimentaire qui s’accompagne d’une situation catastrophique pour les femmes et les jeunes filles, en particulier celles qui vivent dans des camps de personnes déplacées internes.
Les femmes et les jeunes filles sont constamment victimes de violences sexuelles, notamment lorsqu’elles vont chercher du bois à vendre pour acheter de la nourriture pour leur famille.
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), il est essentiel de mettre l’aide alimentaire entre les mains des femmes et de leur fournir des moyens de subsistance pour réduire les taux effrayants de violence sexiste en RDC. Pour cela, le PAM a besoin de 548,5 millions de dollars pour poursuivre ses opérations en RDC, pour les six prochains mois afin de répondre aux besoins des personnes les plus démunies dans l’est de la République démocratique du Congo, où la violence a entraîné le déplacement massif des populations.
Il convient de rappeler que lors de sa dernière visite à Goma, la Directrice Générale du PAM, Cyndi Mc Cain, a constaté de visu l’horreur vécue par les millions de personnes touchées par le conflit. « La ville de Goma est entourée de dizaines de milliers d’abris temporaires, et leur nombre augmente chaque jour. Les personnes déplacées qui s’y entassent ont un besoin urgent de nourriture, d’eau potable et d’assainissement », a-t-elle déclarée.
Elle a également ajouté que « l’agence a besoin du soutien des donateurs et des partenaires pour intensifier sa réponse à cette crise qui s’aggrave et fournir l’aide dont les personnes vivant dans les camps ont tant besoin, avant qu’il ne soit trop tard ».
Stéphane Mampuya