Contrairement à d’autres villes et provinces de la République Démocratique du Congo (RDC), la ville province de Kinshasa est l’une des provinces qui ne consomme pas habituellement les aliments frais, suite au prix exagéré de ces aliments.
Actuellement, le fonctionnement de l’abattoir de Kinshasa est au ralenti à cause de la rareté des bêtes. « La ville de Kinshasa n’a pas une ferme de proximité, propre à l’Etat congolais, pour avoir ses propres animaux et produire de la viande. Ce sont plutôt des particuliers, les fermiers ainsi que les bouchés qui viennent avec leurs bêtes », a expliqué un fermier du quartier B.A.T dans la commune de la N’sele.
« Le pays était frappé de la rage il y a de cela trois ans. L’abattoir public de Masina vit le calvaire. Ce qui occasionne la variation des prix que nous n’avons pas le pouvoir de réguler, une matière qui est l’apanage du ministère de l’Economie. Nous nous limitons sur l’état de la bête, s’il est propre à la consommation pour la livrer à la population », a-t-il ajouté.
D’après lui, il est difficile d’avoir accès à la viande fraîche qui s’élève aujourd’hui à 28.000 FC le kilogramme. « Dans une maison de 4, 5, 6 voire 7 personnes, il est difficile de manger 1 kilo de viande et se rassasier, car le pouvoir d’achat des Kinois est faible », a déploré ce fermier.
Ce fermier recommande au gouvernement congolais d’investir sur la production d’élevage.« Les espaces existent, qu’il encourage les éleveurs à produire assez, cela va impacter le fonctionnement de nos abattoirs », a-t-il conclu.
Medrine KAMBEMBE