Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congocomptent plusieurs lieux de négoce, qualifiés de marchés pirates. Des congolaises et congolais de tout âge fréquentent ces marchés soit pour vendre, soit pour s’approvisionner. Mais les vendeuses et vendeurs de ces lieux n’ont pas toujours la tâche facile. Ils sont souvent chassés par les agents de l’ordre, car ils perturbent l’ordre public et mêmesalissent les lieux.
Au cours de la journée du lundi 24 juin, les activités commerciales du marché pirate du Pont Matete ont été perturbées et les vendeurs ont vécu un véritable cauchemar. Opérant le long du chemin de fer qui est une voie dangereuse pour habiter ou exercer un service, ces commerçants ont été tous dispersés par la Police Nationale Congolaise pendant qu’ils avaient déjà installé leurs tables pour démarrer la journée, les obligeant de libérer la voie ferrée.
Les vendeurs des denrées alimentaires, des produits manufacturés et autres aliments en miniature (beignets, boudins,), ainsi que les vendeurs ambulants étaient tous obligés de quitter le lieu.
Une vendeuse des feuilles de gazelle, communément appelé Fumbua,victime de cette dispersion, rapporte que l’application de cette mesure leur a été déjà annoncée en amont.
« On nous avait déjà prévenu le vendredi dernier que les activités sur la voie ferrée prendront fin dès ce lundi, mais par manque d’endroit,nous sommes venus seulement tenter la chance », a déclaré cette vendeuse.
Pendant ce temps, certains commerçants ont emprunté des avenues environnant le chemin de fer pour exercer leur activité.
Pour rappel, ces vendeurs ont été chassés à plusieurs reprises de cet endroit, mais ils reviennent souvent après une semaine. Et pourtant, le chemin de fer n’est pas un lieu de commerce, mais plutôt une voie de trafic ferroviaire.
Stéphane Mampuya