Jadis considéré comme un met luxueux, le frite est actuellement vulgarisé dans la capitale Kinshasa, où la population est habituée à le manger dans les restaurants ou à l’occasion des festivités.
Ce fait s’observe depuis que certaines femmes entrepreneures l’ont intégré dans leur business. Ce met a donc quitté les grands restaurants de luxe de Kinshasa pour rejoindre à certains amuse-gueles comme le beignet, la boulette, le manioc et les patates douces sur les étalages dans plusieurs carrefours de la ville.
En migrant des mains des chefs-cuisiniers à celles des commerçantes des rues, le frite est à présent accessible à tout le monde et à n’importe quel moment, car il est vendu à un prix très abordable, soit 1000fc pour ⅓ du sachet 05 ou plus, la quantité varie à la demande du client.
Grâce à cette négoce, la phase du manioco-frite (manioc tranché, cuit en forme de frite) est passée et laisse le règne à la découverte de mets de luxe.
Seule inquiétude, les conditions hygiéniques avec lesquelles cet aliment est commercialisé, non couvert, exposé au soleil et à la poussière, ce qui fait qu’il vient s’ajouter aux facteurs d’infection aux maladies mortelles comme la fièvre typhoïde.
Linda Imbanda.