L’Office national de la pêche et de l’aquaculture (ONPA) éprouve d’énormes difficultés depuis sa création. Selon un texte circulant sur les réseaux, confirmé par un mandataire de cette institution.
“Une année après leur entrée en fonction, les agents de l’ONPA n’ont toujours pas de bureaux où travailler et n’ont reçu remuneration, ni frais d’installation et de fonctionnement”, rapporte ce texte.
Ce même texte renseigne que le blocage rencontré au niveau de cette structure mise en place en faveur des pêcheurs persiste suite à l’existence d’un service parallèle au sein du Secrétariat général du ministère de la Pêche et de l’Élevage, à savoir, le Service National de Développement de la Pêche et Aquaculture (SENADEPA), qui normalement devait être dissout à l’arrivée de l’ONPA.
A en croire ce poste, c’est l’ancien ministre de tutelle, Adrien Bokele Djema, qui aurait étouffé le fonctionnement de l’ONPA, en tolérant sa coexistence avec le SENADEPA, qui à la suite handicape l’Office national de la pêche et de l’aquaculture, étant donné que ses attributions sont encore exercées par celui-ci en bénéficiant régulièrement du financement de l’État.
C’est ainsi que pour rétablir l’ordre et redonner vie à cette structure, “ l’équipe dirigeante de l’ONPA doit mener des démarches pour obtenir la suppression du SENADEPA par un autre arrêté ministériel. Et pour y arriver, un plaidoyer doit être mené au niveau de la Présidence de la République, particulièrement auprès du service de suivi des projets du Chef de l’État. Cela afin d’obtenir le respect et l’application effective de l’ordonnance présidentielle désignant les mandataires de l’ONPA et qui est censée abroger toutes les dispositions antérieures et contraires, en l’occurrence, l’arrêté ministériel ayant mis en place le SENADEPA », a fait savoir une source anonyme de ce même texte.
A plusieurs reprises, les mandataires de l’ONPA ont saisi les médias ainsi que l’autorité de l’Etat pour tirer la sonnette d’alarme par rapport aux conditions dans lesquelles ils travaillaient. Malheureusement, toutes ces voies et moyens empruntés sont restés lettre morte. Toutefois, ils espèrent avoir gain de cause et attendent une suite favorable de l’actuel ministre de la pêche et de l’élevage, Jean-Pierre Tshimanga Buana, qui doit permettre à l’ONPA de jouer la mission essentielle lui confiée par le Gouvernement de la République.
Pour rappel, l’Office national de la pêche et de l’aquaculture est un établissement public, créé en juin 2023 sur initiative du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, par un décret de l’ancien Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, ayant pour mission de contribuer à l’augmentation de la production halieutique et aquacole, ainsi qu’à la promotion de la chaîne des valeurs dans ces secteurs.
Linda Imbanda