Plusieurs coins de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo sont submergés par les eaux, à cause des pluies torrentielles qui se sont abattues sur la ville, dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 avril dernier.
Maisons, rues, voire quartiers entiers ne font plus qu’un avec les rivières environnantes qui ont quitté leur lit pour explorer des nouveaux horizons sous l’influence des précipitations.

A la suite de cette catastrophe, des centaines de familles sont prises au dépourvu, certaines piégées dans les maisons, d’autres sur les toits et les plus chanceuses ont rejoint les lieux jugés plus sûrs pour leur sécurité, notamment les stations services, les églises, voire les écoles.
Les activités champêtres en péril
Comme la plupart des calamités naturelles, ces inondations ont causé d’importants dégâts humains d’une part, selon le rapport officiel provisoire des autorités de la ville, 30 personnes ont succombé. D’autres part, des dégâts matériels, parmi lesquels on compte les plantations dans les différents sites maraîchers touchés par les inondations.
Dans le district de la Tshangu, 7 sites maraîchers sont concernés. Il s’agit notamment de N’djili quartier 6, 8 et 9, N’djili Cecomaf, touchés par la montée des eaux de la rivière portant le même nom. Du côté centre-Nord du district, les sites de Masina rail 1 et 2, ainsi que Tswenge sont aussi sous les eaux du fleuve.

Selon Amédée Nzinga, secrétaire de l’un des sites maraîchers qui a livré cette information, « tout est détruit, tout est perdu », a t-il déclaré la gorge serrée. Dans le district du Mont-Amba, la crue de la rivière Lukaya n’a pas non plus épargné les plantations qui la bordent. Les victimes sous les chocs manquent de mots.
Norbert Kankonde qui n’a perdu qu’une plate bande témoigne: « Nous, nous n’avons pas enregistré beaucoup de pertes, à part une plate bande qui est perdue, mais les plantations qui sont les longs du rail et de la rivière Lukaya n’ont pas été épargnées », a déclaré cet ingénieur agronome.
Vers une majoration des prix des légumes
Ces sites maraîchers violemment touchés par la crue des rivières sont ceux qui fournissent en majorité, les légumes à la ville province de Kinshasa. Par ailleurs, avec l’impraticabilité de la RN1 du côté Sud de la ville, qui handicape la fluidité des échanges commerciaux avec la province du Kongo central, la mégapole kinoise risque de connaître la hausse de prix des produits maraîchers jamais connue dans l’histoire.
Linda Imbanda

