Plusieurs personnes se plaignent des effets indésirables aux mains ou dans certaines autres parties du corps après avoir manipulé le piment. Quelques-uns vont plus loin disant faire des nuits blanches, suite à cette sensation proche des brûlures, après avoir été en contact volontairement ou involontairement avec cet épice.
Pourtant, avant d’atteindre nos cuisines, le piment passe par les mains des individus, des commerçants, qui le manipulent au jour le jour, sans toutefois s’inquiéter du reste. On croirait qu’ils ont un pouvoir pour apaiser, soit éliminer ses effets sur eux.
Partis à la rencontre des commerçants de cet aliment présent sur toutes les tables et les placards de la ville de Kinshasa, les reporters de Agriboodt.info ont constaté l’usage d’un produit commun par ces derniers, “ l’huile de palme”.
En effet, pour se mettre à l’abri des effets de piment après usage, les vendeuses prennent soin de d’appliquer de l’huile de palme (ou encore huile de noix de palme) sur leurs membres supérieurs et inférieurs et certaines parties du corps qui peuvent entrer de manière involontaire en contact avec, bien avant de toucher à leurs marchandises. Ce n’est qu’en fin de journée qu’ils prennent soin de se laver le corps en s’administrant suffisamment de savon pour s’en débarrasser.
Bien que cette méthode semble être efficace pour la plupart, d’autres par contre, en voient moins les résultats. C’est le cas de Sarah Nzeba, une adolescente qui vend le piment en compagnie de sa maman au marché de l’Upn, dans la commune de Ngaliema. Cette fillette dont l’âge varie entre 13 et 17 ans, dit s’être familiarisée avec ces douleurs qui sont un calvaire pour ses égaux. « Je ne trouve pas d’importance à appliquer de l’huile de palme après avoir vendu du piment, parce que j’ai toujours chaud aux mains à chaque fin de journée, mais je suis tellement habitué que ça passe inaperçu », a-t-elle fait savoir, sourire aux lèvres.
Quant aux ménages, l’usage de l’huile de palme n’est que très peu connu. La plupart de temps, c’est le nettoyage des mains qui intervient comme alternative. En cas d’effets indésirables, certains appliquent la farine de manioc ou fufu en lingala sur la partie affectée, et d’autres, se trempent les mains dans l’eau fraîche jusqu’à la disparition complète des douleurs.
Linda Imbanda