L’association “la voix des fermiers du Congo (VFC/ASBL)”, une coalition qui réunit 512 fermiers victimes des pertes de leurs plantations suite aux affrontements des ethnies Teke et Yaka dans le Kwango, plaide pour une intervention urgente du gouvernement. “ Nous avons perdu tous nos biens et nous n’avons pas récolté ce que nous avions semé. Nous sommes désespérés et nous n’avons aucune explication de la part des autorités sur la situation actuelle du plateau des bateke”, a plaidé Dan Diansongi, coordonnateur de cette association.
A l’en croire, ce ne sont pas seulement les dur-labeurs perdus qui les déséquilibre, mais aussi toutes les saisons de cultures qui passent en gèle sous ce conflit. “ Nous nous demandons quand est-ce que nous allons regagner nos familles respectives?” s’est-il interrogé, au nom de toutes les victimes.
Depuis le déclenchement des affrontements en 2022 entre ces deux ethnies occupant la partie Sud-Ouest de la République Démocratique du Congo, plusieurs agriculteurs et éleveurs sont au chômage.
Pendant ce temps, quelques fermiers parmi eux ont pû s’octroyer des plantations dans certains coins de la ville de Kinshasa. “ En attendant, un groupe de 263 fermiers n’ont pas baissé le bras malgré ce coup de découragement et ont pu acquérir d’autres espaces au plateau des bateke, toujours du côté Kingakati, au Kongo central, a kimwenza, N’d’jili brasserie et ont relancé d’autres activités, mais faute de moyens ces activités ne sont pas vraiment viable”.
Ayant entamé des démarches de plaidoyer auprès des autorités pour la restitution de leurs terres et l’amélioration de leurs conditions, ces 512 fermiers, victimes de ravages et de destruction méchante de leurs activités attendent de la part du gouvernement, une intervention urgente pour que la saison culturale 2024-2025 qui débute en ce mois d’août, ne fasse pas partie de celles qu’ils ont perdu.
Linda Imbanda