Le café Arabica et le café Robusta sont les deux variétés les plus répandues sur le marché du café. Ces deux variétés représentent l’essentiel de la production mondiale.
Bien que toutes deux appartiennent à la famille des rubiacées (Plante gamopétale telle que la garance, le caféier, le gardénia), chaque variété se distingue par des aspects et spécificités qui lui sont propres. Entre autres, l’altitude à laquelle chacune est cultivée, les besoins liés à leur culture respective, la teneur en caféine, la taille des grains, le goût obtenu en tasse, etc…
D’une manière comparative, originaire des hauts plateaux d’Ethiopie, le caféier du café Arabica pousse entre 600 et 2000 m de longueur, sa culture s’adapte dans des régions hautes, où le climat est chaud et humide, les températures ne chutent en moins 15°C. Il demande l’ombrage d’autres arbres durant la journée, car il est moins résistant aux rayons solaires et il est souvent cultivé à flanc de volcan.
Cependant, au-delà de sa culture, cette plante est caractérisée par un feuillage persistant, d’un vert intense et vernissé, d’une fleur de couleur blanche ou jaune pâle, ses fruits appelés « cerises de l’arabica » poussent en grappe et récoltés après neuf mois. Son grain ovale se caractérise par un sillon, au centre de la graine on trouve deux grains par cerise. Il contient entre 0,8 et 1,5% de caféine. En tasse, il donne un café léger et particulièrement aromatique.
À elle seule, cette variété représente environ 70% de la production mondiale. L’arabica est très répandu en Amérique centrale ainsi qu’en Amérique du sud.
De l’autre côté, découverte au 17e siècle au Congo, le café Robusta est caractérisé par des particularités physiques et aromatiques qui permettent de le distinguer facilement.
Très résistant, ce caféier croît en plaine, entre 0 et 600 m d’altitude. Il supporte facilement le plein soleil et son système racinaire reste relativement superficiel. Il est également très résistant aux attaques de parasites. C’est une des raisons qui en fait une alternative à l’arabica lorsque celui-ci n’arrive pas à se développer correctement.
Feuillage vert foncé et persistant, le café Robusta possède aussi des feuilles vernissées, des fleurs blanches à jaune pâle mais réparties de façon irrégulière sur les branches, ses fruits sont plus gros que d’autres espèces de caféiers et deviennent rouges lorsqu’elles sont prêtes à être récoltées.
Son grain est environ une fois et demie plus gros que celui d’arabica et son taux de caféine peut atteindre 3%, soit 2 fois plus que dans l’arabica.
Cette variété est connue pour son amertume prononcée. Il donne un résultat en tasse que l’on qualifie comme ayant du corps, peu nuancé. Il sert également à renforcer le goût de certains assemblages dans lesquels on le mélange à de l’arabica, qui lui, apporte plus de finesse et de délicatesse.
Le robusta représente environ 30% du café produit à l’échelle mondiale. Essentiellement cultivé en Afrique centrale ainsi qu’en Asie du sud, il s’est imposé dans les régions où l’arabica souffrait des conditions climatiques.
Il convient de noter qu’en République Démocratique du Congo, le café est cultivé dans les parties Nord et Est du pays, respectivement dans le grand Équateur, la grande Province Orientale, le Nord et le Sud-Kivu.
Stéphane Mampuya