16,4 millions $ soit 10 milliards Fcfa, c’est le budget initial approuvé par le gouvernement béninois en Conseil des ministres de ce 3 juillet 2024, pour un programme spécial d’intensification des productions maraîchères et céréalières.
La nouvelle intervient dans un contexte où les prix des produits maraîchers ont fortement augmenté depuis quelques mois, en raison d’une offre insuffisante sur le marché local.
D’après un communiqué du Conseil des ministres, la hausse des prix des produits maraîchers fait suite à l’impact du changement climatique sur la production agricole.
« En raison des effets du changement climatique et de la forte chaleur observée entre les mois de janvier et mai 2024, la campagne agricole a été marquée entre autres par une faible production de cultures maraîchères, notamment la tomate, l’oignon, le piment », renseigne ce communiqué.
Selon les données de l’Institut national de la statistique et de la démographie (Instad) du Bénin, le prix moyen du kilogramme de piment a grimpé de 75,5 %, se situant à 1320 FCFA (2,1 $) entre février et mars 2024. Celui de la tomate a augmenté de 74,5 %, soit à 749 FCFA (1,2 $) au cours de la même période.
A cela s’ajoute également la hausse des prix des céréales, en particulier le maïs depuis le début de l’année 2024, attribuée aux exportations incontrôlées vers les pays frontaliers de la sous-région.
En effet, les interventions prévues dans le cadre du programme spécial d’intensification des productions maraîchères et céréalières portent sur la promotion de la culture en milieu contrôlé, de la petite irrigation et des infrastructures de stockage pour minimiser les pertes post-récoltes. Ledit programme vise notamment à renforcer les capacités des acteurs impliqués dans ces deux filières pour rehausser le niveau de la production locale.
À noter que le gouvernement béninois met en place ces mesures afin de riposter contre la hausse des prix des denrées de base et de première nécessité, dont le maïs et les produits maraîchers, observés depuis quelques mois. Par cette allocation, le gouvernement béninois croit en l’agriculture comme secteur porteur de croissance.
La République démocratique du Congo qui dispose des millions d’hectares de terres arables et irrigables doit également compter sur l’agriculture en allouant à ce secteur des fonds nécessaires pour que la revanche du sol sur le sous-sol soit une réalité, et ainsi lutter contre l’insécurité alimentaire devenue presque chronique en RDC.
Stéphane Mampuya