Ce chiffre qui fait froid dans le dos a été communiqué en marge de la journée mondiale de l’alimentation, célébrée le 16 octobre de chaque année. Le thème de cette journée pour l’année 2024 est “le droit aux aliments pour une vie et un avenir meilleurs”.
Environ 40 millions de personnes, soit 40 % de la population de la République Démocratique du Congo sont confrontées à une insécurité alimentaire chronique de niveau modéré à sévère. C’est l’analyse faite en mars 2024 par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Une situation préoccupante qui appelle à une action urgente, selon les analystes du PAM, relayés par nos confrères de RFI.
Selon le Programme alimentaire mondial, parmi les personnes qui ont le plus besoin d’une intervention urgente, il y a environ 16 millions de Congolais qui se trouvent dans une situation d’insécurité alimentaire chronique sévère.
L’analyse, qui a porté sur l’ensemble du pays soit précisément dans 13 provinces et 77 territories, révèle que seule la ville-province de Kinshasa échappe à cette tendance alarmante. Elle est classée en « insécurité alimentaire chronique légère». Près de 12 millions de personnes, soit 85 % de sa population, pourraient être concernées.
Les conflits et les violences armées persistantes,précisément dans l’est du pays, comme facteurs contribuant à cette crise alimentaire. Les maladies, telles que les épidémies humaines ou celles transmises par les animaux, ainsi que les invasions contre les cultures, aggravent également la situation, selon les résultats.
Cette analyse du PAM et de la FAO révèle que ces crises multiformes perturbent les systèmes alimentaires, avec des conséquences sur les productions agricoles et les moyens de subsistance.
Ajouter à cela, la faible production agricole et la dépréciation monétaire face au dollar américain, sont là les facteurs qui contribuent également à l’effondrement du pouvoir d’achat des ménages.
Rappelons qu’en février dernier, l’ONU, le gouvernement congolais et la communauté humanitaire avaient conjointement lancé un appel à la mobilisation de 2,6 milliards de dollars pour financer le plan de réponse humanitaire pour l’année.