Sans aucun document officiel justifiant leur présence, des hommes en uniforme de l’armée congolaise ont envahi ce weekend le parc Futuka de l’opposant congolais, Moïse Katumbi Chapwe.
C’est dans la matinée du samedi 26 avril 2025 que ces éléments de l’armée ont été aperçus dans cette ferme qui abrite quelques activités agro-pastorales et une école de formation des jeunes de l’équipe de Mazembe.
« Nous assistons à un acte arbitraire, c’est que les individus sans titre ni droit, se sont installés dans le parc Futuka, ne présentant aucun document juridique leur octroyant ces droits », a déploré Hervé Diakese, porte-parole du parti politique Ensemble pour la République.
Acharnement du régime en place contre les opposants ?
Pour Hervé Diakese, porte-parole du parti Ensemble pour la République que dirige Moïse Katumbi, cet acte est une manoeuvre d’intimidation du régime en place, vis-à-vis des opposants qui n’ont pas adhéré à l’initiative de la formation d’un gouvernement d’union nationale
Cet acharnement dont fait mention le speaker du parti de Moïse Katumbi, a également été évoqué par le premier ministre honoraire Matata Ponyo, dans une récente déclaration faite par ce dernier, sur les accusations lui attribuées, de détournement des fonds destinés à la gestion du parc agro industriel de Bukanga-lonzo.
« Ce dossier, plus politique que judiciaire, a vu le jour parce que j’ai refusé d’intégrer l’Union sacrée. Il a pour objectif de m’empêcher de créer mon parti et de dissuader ma candidature à la présidentielle. Il reprend vie aujourd’hui pour me mettre sous pression alors que se profilent un dialogue politique et un gouvernement d’union nationale », avait dénoncé l’élu de Kindu, le premier ministre honoraire Matata Ponyo Mapon.
Par ailleurs le président honoraire Joseph Kabila Kabange a dénoncé via son compte X, des menaces similaires, émanant du Ministère de la Justice et Garde des Sceaux, alors qu’une note officielle signée par le ministre de tutelle ordonnait il y a quelques jours, la saisie des biens mobiliers et immobiliers de cet ancien dirigeant qui s’est lui aussi déclaré opposant.
Ces événements, marqués par les dénonciations des figures politiques, mettent en lumière un affrontement entre le régime en place et les opposants qui se présentent comme victimes.
Linda Imbanda