Après la soumission et la recevabilité à l’Assemblée nationale de la Loi portant principes fondamentaux sur la pêche et l’aquaculture en République Démocratique du Congo, le Député national Sosthène Mahombi poursuit son engagement législatif en s’attaquant à une autre priorité: la Loi relative à l’élevage.
Pour cet élu de Lubero, un cadre juridique adapté est l’élément déclencheur permettant de structurer ce secteur stratégique en RDC.
Dans un entretien accordé à Agriboost.info, il a expliqué que « les secteurs de la pêche, de l’aquaculture et de l’élevage nécessitent une organisation urgente. L’élément clé de cette structuration est l’instrument juridique qui les régit. Non seulement il fixe les normes de pratiques et de conduite de l’élevage, mais il offre aussi aux investisseurs une base sécurisée pour investir sereinement, tout en soutenant les petits producteurs et les coopératives locales ».
Actuellement en discussion en commission, la proposition de Loi sur l’élevage vise à établir un cadre légal structurant, en comblant le vide juridique qui perdure depuis plus de huit décennies. Jusqu’à présent, le secteur est régi par un décret colonial datant de 1937, qui se limite à la police sanitaire des animaux domestiques et à la surveillance épidémiologique, sans définir des normes spécifiques encadrant les conditions de pratique de l’élevage ou l’entretien des animaux domestiques.
L’urgence de la réforme s’impose
Sosthène Mahombi souligne également l’urgence de cette réforme pour assurer la sécurité alimentaire du pays. « Après la Loi sur la pêche et l’aquaculture, nous avons jugé essentiel de réfléchir à une législation encadrant l’élevage. Ce secteur est un pilier de la sécurité alimentaire nationale, mais il manque encore un instrument juridique solide pour le réguler efficacement».
Avec un potentiel agricole important, la RDC fait face à des défis majeurs liés à l’organisation des filières agricoles et d’élevage, qui impactent directement le bien-être des populations. Selon lui, l’adoption de ces deux Lois constitue un levier pour stimuler l’économie nationale, rétablissant la RDC dans son rôle historique de pays exportateur, et non seulement importateur des produits agricoles et d’élevage.
L’examen final de ces propositions de Loi à l’Assemblée nationale sera déterminant pour l’avenir du secteur. Leur adoption pourrait conduire à une transformation significative, en favorisant une production locale durable et une meilleure intégration des acteurs économiques du pays.
Linda Imbanda